Quel est le profil type du DSI (américain) au sein des grandes entreprises ? Le cabinet de conseil Spencer Stuart a ausculté le profil des dirigeants des 500 plus grandes entreprises américaines, dont les DSI. Ces derniers affichent une ancienneté moyenne dans le poste de 4,7 années (ce qui, vu de France, semble assez élevé). C'est dans la moyenne des 11 profils de direction auscultés dans le cadre de l'étude. Seuls 4% des postes de DSI ont été renouvelés au cours des 6 derniers mois, contre 6% en moyenne toutes fonctions confondues. Le pic en matière de turnover revient aux directeurs des opérations, avec un turnover de 14% sur les six derniers mois.

Seulement 22% de femmes

Comme de ce côté-ci de l'Atlantique, la profession reste peu féminisée dans les grandes entreprises, avec 22% de DSI femmes. C'est toutefois deux fois plus que le taux de féminisation parmi les Pdg ou les directeurs des opérations. Les postes les plus souvent occupés par des femmes se trouvent à la direction de la communication (à 64%), à la DRH (70%) et à l'inclusion et à la diversité (76%). Si la féminisation de la profession n'est donc guère avancée, le poste de DSI est en revanche un des plus ouverts aux profils ethniques dits sous-représentés, selon le terme employé par Spencer Stuart (rappelons que les Etats-Unis autorisent les statistiques ethniques contrairement à la France). 23% des DSI de grandes entreprises américaines sont d'origine indienne, asiatique, hispanique ou issus de la communauté afro-américaine ou des populations d'Alaska. C'est environ deux fois plus que parmi les postes de Pdg, de DAF ou de directeur marketing.

Enfin, 57% des grandes entreprises américaines recrutent leur DSI à l'extérieur de leur organisation, démontrant une volonté d'aller chercher de l'expertise hors de la structure. C'est davantage que tout autre poste de direction. Pour leur Pdg, seules 23% des organisations du Fortune 500 vont chasser à l'extérieur, un taux qui descend même à 20% pour les directions des opérations. Par ailleurs, environ un DSI sur deux recruté à l'extérieur provient d'un autre secteur d'activité. « Plus d'un plus d'un tiers des DSI recrutés à l'extérieur (34 %) ayant changé de secteur d'activité provenaient d'entreprises du secteur des technologies, des médias ou des communications, observe Spencer Stuart. Ce qui montre que les entreprises cherchent à s'adjoindre des compétences issues de secteurs plus avancés sur le plan technologique. »