Le spécialiste de la sécurité Websense a collecté des millions de données provenant des équipements contrôlés. Il a découvert une impressionnante fragmentation des clients Java, dont les 3/4 étaient des runtimes sont obsolètes. Dans le détail, près de 75% datent d'au moins 6 mois, deux tiers n'ont été pas mis à jour depuis au moins un an et la moitié n'a pas été actualisée depuis plus de deux ans. Enfin un quart des ordinateurs surveillés disposaient d'une version Java datant d'au moins 4 ans. Selon le rapport, seul 1 terminal sur 20 comprenait la dernière version de Java.

Une forte exposition aux récentes failles

La conséquence de cette fragmentation est la grande exposition des entreprises aux récentes vulnérabilités découvertes sur Java et exploitées dans les boîtes à outil pour hackers. Ainsi, le rapport constate que 94% des versions recensées étaient vulnérables à la faille la plus récente, CVE-2013-1493. Plus de 75% sont exposées à la faille CVE-2012-5076 datant du mois de novembre 2012. Pour Websense, cette étude montre que « plus de 77% des utilisateurs sont en train d'utiliser des versions de Java en fin de vie et qui ne seront pas mises à jour, ni corrigées par Oracle ».

La désactivation de Java préconisée

Ces résultats montrent qu'il y a deux problèmes avec Java. Tout d'abord, un nombre étonnamment élevé d'utilisateurs n'ont pas corrigé leur version de Java. Deuxièmement, même ceux qui le font, considèrent qu'il est difficile de suivre le cycle inexorable de mise à jour. La situation dans certains cas est devenue si critique, que de nombreux experts en sécurité recommandent aux entreprises et au grand public de complètement désactiver Java ou à le faire dès que possible.

L'étude Websense sur Java a été réalisée à partir des données récupérées par les équipements gérés par la firme.