Depuis ces dix dernière années, le nombre de spécialistes IT ne cesse d'augmenter aux Etats-Unis. Pour le National Science Foundation, l'immigration est l'une des principales raisons de cette montée en puissance outre-Atlantique : dans un bilan publié au mois de juin 2007, l'organisme montre ainsi qu'en 2003, sur les 21,6 millions de scientifiques et d'ingénieurs employés par les Etats-Unis, 3,35 millions venaient d'autres pays du monde, soit 16%. Les trois quarts d'entre eux sont Asiatiques (56%) ou Européens (19%), suivis par les ingénieurs des pays d'Amérique centrale et du Sud, des Caraïbes (15% pour l'ensemble), et ceux venus du Canada et d'Afrique. Plus d'Asiatiques que d'Américains dans la fonction IT Ainsi, à la fin 2003, les Asiatiques étaient les plus nombreux (1,8 millions) au pays de l'oncle Sam, loin devant les Américains (179 000). Quant aux Français, ils n'occupent qu'une modeste place dans ce flux migratoire, avec un total de 25 000 chercheurs et ingénieurs de l'Hexagone installés aux Etats-Unis, soit 0,7% seulement du total des immigrants. En comparaison, les Britanniques sont cinq fois plus nombreux (122 000) et les Allemands, environ trois fois plus (71 000). On dénombre également 63 000 Russes, 45 000 Ukrainiens, et une proportion quasi équivalente de Polonais. Et ce sont les Européens qui affichent le niveau d'éducation le plus élevé, avec une forte proportion de doctorants (13,8%). Au rang des motivations qui conduisent ces populations immigrées à s'êtres installées aux Etats-Unis, les Européens placent en tête le fait de rejoindre les membres de leur famille (37%). 30% des immigrés entendent profiter d'une opportunité éducative, et 21% pensent répondre un besoin économique.