Les start-ups font partie de notre quotidien. Pour acheter des vêtements, commander à manger, prendre un rendez-vous médical, ou encore voyager, produits et services nous sont apportés sur un plateau d’argent et leur nombre ne cesse d’augmenter. Et pourtant, derrière elles, une part non négligeable de la population – pas moins de 51,62 % selon l’Insee – n’est pas forcément représentée. Alors, où sont les femmes dans les start-ups ? En France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni et Suède, seulement 10 % des jeunes pousses technologiques créées en 2022 l'ont été par des équipes exclusivement féminines, et 12 % par des équipes mixtes. Lorsque l’on se concentre sur la France, la situation est encore très (trop) inégale comme le révèle le baromètre du collectif SISTA en partenariat avec BCG. Seules 20 % des start-ups créées l’année dernière dans l’Hexagone comptent au moins une femme parmi les fondateurs. Lorsque ces dernières se lancent, elles ne sont qu’une sur quatre à oser le faire en solo. Quant aux équipes mixtes de créateurs de start-ups, leur chiffre a chuté de 4 % par rapport à 2021.

Dans un univers qui reste très masculin, les femmes ont ainsi tendance à être invisibilisées ou du moins mises à l’écart dès lors qu’il s’agit d’accéder à des postes à responsabilité ou d’obtenir un financement. Dans leur ouvrage « Femmes et start-up, les clés du succès » publié aux éditions Dunod, Martine Esquirou et Guillaume du Poy reviennent sur une enquête au cœur de l’entreprenariat féminin français. En étudiant à la fois le marché et en interviewant 16 start-uppeuses, les auteurs dressent un panorama complet de cet écosystème : recherche de fonds, incubateurs, fablabs, réseaux de business angels, aides au développement, etc. Proposant méthodes et outils, cet ouvrage aspire donc à être un guide complet, enrichi de témoignages, pour encourager toutes celles qui, à leur tour, souhaitent se lancer dans l’entreprenariat.