HP prévoit de commercialiser au prochain trimestre son premier serveur x86 basse consommation reposant sur des processeurs Intel Atom. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre Meg Whitman, CEO de la compagnie, à l'occasion de la présentation des résultats financiers trimestriels du groupe. Le serveur arriverait toutefois avec un peu de retard, car un dirigeant HP avait déjà indiqué que le projet Gemini serait livré à la fin de l'année dernière.

Si HP a annoncé le programme Moonshot en 2011, la première plate-forme serveur basse consommation testée par le constructeur était basée des puces ARM fournies par Calxeda. Il s'agissait du projet connu sous le nom Redstone. HP a ensuite changé ses plans pour repartir sur une autre architecture avec le programme Moonshot et un premier projet baptisé Gemini. La première version de ce qui devait être un serveur basé sur un processeur Intel Atom.

« Nous espérons que cela va vraiment révolutionner l'économie des datacenters avec une toute nouvelle catégorie de serveur qui consomme jusqu'à 89 % d'énergie en moins, 94% d'espace en moins et un prix d'achat inférieur de 63% par rapport à une solution x86 traditionnelle », a déclaré la dirigeante hier à l'occasion de son point presse téléphonique auquel assisté notre confrère d'IDG NS à San Francisco, James Niccolai.

Les serveurs basse consommation vont se multiplier

Après le rachat de SeaMicro l'année dernière, c'est une tentative du constructeur pour capitaliser sur le marché prometteur des serveurs de très faible puissance principalement utilisés par les entreprises qui fournissent des services en ligne à grande échelle. Parmi les autres acteurs qui ont sauté sur ce marché défriché en 2010 par SeaMicro, désormais dans le giron d'AMD, on peut également cité Dell. AMD, qui a également licencié l'architecture Cortex-A15 d'ARM, a également prévu de proposer sa technologie de bus fabric à d'autres fabricants de serveurs.

Les serveurs ARM ou Atom ne sont pas conçus pour exécuter des applications d'entreprise traditionnelles. Ils sont destinés à des programmes spécialement écrits pour de tels environnements, et notamment des applications web et les logiciels dédiés au traitement de grands volumes de données tels que Hadoop.

Pour afficher un bilan énergétique si intéressant, la plate-forme HP Gemini repose sur la puce Atom Centeron d'Intel qui consomme, selon le fondeur, 6 watts environ. Soit beaucoup moins que les puces Xeon. La solution ARM développée avec Calxeda n'est pas nécessairement gelée, a déclaré HP. La plate-forme Gemini utilise une architecture socket reposant sur une « cartouche processeur » qui lui permettra d'utiliser d'autres types de puces dans le futur.