A l’occasion du lancement de la stratégie d’accélération de la santé numérique, Olivier Veran, ministre de la santé, a présenté plusieurs initiatives. Parmi elles, la généralisation du service Mon espace santé à partir du 1er janvier 2022 a retenu l’attention. Ce coffre-fort numérique des données de santé a été testé pendant plusieurs mois dans trois départements (Somme, Haute Garonne et Loire Atlantique).

A la différence du DMP (dossier médical partagé), cet espace santé comprend des informations supplémentaires comme les rendez-vous médicaux passés et à venir, des imageries médicales, des comptes-rendus d’hospitalisation, des prises de sang. On notera aussi la présence d’une messagerie sécurisée et l’accès à des applications de santé. Au début de l’année, les assurés recevront un mail pour activer leur espace santé, ils auront un mois pour le refuser. Passé ce délai, cet espace sera créé automatiquement, même pour les enfants.

Des évaluations cliniques et start-ups financées

Toujours lors de cette conférence, le gouvernement a donné plus de précision sur la ventilation de l’enveloppe de 650 millions d’euros sur 5 ans dédiée à la stratégie d’accélération de la santé numérique. Pour rappel, ce programme repose sur 5 piliers (formation, recherche, maturation, expérimentation et déploiement). Il a un objectif double selon Olivier Véran dont le Figaro a rapporté les propos, avoir une approche « plus préventive, plus prédictive et plus personnalisée » de la médecine et « faciliter la vie des entrepreneurs et permettre aux start-ups de prendre leur envol ».

A cette fin, une enveloppe de 81 millions d’euros servira à la formation numérique des médecins, pharmaciens, infirmiers et autres professionnels de santé, mais aussi  des ingénieurs, des juristes et des experts réglementaires en santé numérique. Près de 100 millions d’euros sera dédiée à la filière de l’imagerie médicale. Un montant similaire sur 5 ans sera affecté pour subventionner jusqu'à 60% des frais d'évaluation clinique des dispositifs numériques de santé et des solutions à base d’intelligence artificielle. Les programmes de recherche auront leur part avec 60 millions d’euros débloqués et l’aide aux start-ups se fera à hauteur de 50 millions d’euros. L'ensemble de ces mesures doit permettre à la France de combler son retard dans la e-santé et animer un écosystème de start-ups.