Selon le Financial Mail on Sunday, IBM pourrait licencier pas moins de quinze mille personnes en Europe de l'Ouest dans les mois qui viennent. Ces coupes franches – environ 5 % des effectifs du géant dans la région – s'inscriraient dans le cadre d'un vaste plan de restructuration. La division Global Services d'IBM et le Royaume-Uni seraient les plus touchés. Outre-Manche, l'Ecosse s'inquiète déjà du devenir des trois mille employés de Big Blue à Greenock.

Selon la presse britannique, IBM aurait déjà proposé aux personnes désirant partir d'elles-mêmes une prime de départ de deux semaines de salaire par année d'ancienneté dans l'entreprise. Selon le journal britannique This is Money, cette offre arrive à expiration ce vendredi 6 mai. En Allemagne, IBM a déjà annoncé quelques cinq cent quatre-vingts suppressions de postes courant avril. En France, Big Blue en a décidé sept cent soixante-neuf en mars dernier.

Il y a quelques semaines, nos confrères d'IDG News Service faisaient déjà état d'un tel projet motivé par le besoin, pour Big Blue, de réduire ses coûts et de placer ses cadres plus en contact avec leurs clients. Le mois de mars a été particulièrement difficile pour IBM, avec des pertes significatives en Europe occidentale. A taux constant et par rapport à 2004, le chiffre d'affaires en Allemagne perdait 8 %, en Italie 7 % et en France 3 %. Jusqu'ici, IBM a refusé de commenter le plan de restructuration de ses activités dans la région. Les détails ne devraient être présentés qu'en juin prochain. Se voulant rassurant, le géant explique qu'aucune décision n'a été arrêtée. Officiellement, IBM compte consulter les employés et leurs représentants afin d'étudier les différentes solutions avant toute annonce.