Après avoir augmenté en 2010 et surtout 2011, puis baissé fortement en 2012, le salaire moyen à l'embauche dans les SSII est stable en 2013, avec une moyenne de 35 000 euros. La stabilité est aussi de mise pour ce qui concerne la fourchette dans laquelle s'inscrivent 80 % des rémunérations, de 27 000 à 45 000 euros. Toutefois, les situations sont contrastées selon les catégories de cadres : la rémunération moyenne à l'embauche a baissé de 1 000 euros en 2013 pour les jeunes diplômés (29 000 euros) et a augmenté pour les jeunes cadres de l'informatique (+2 000 euros) et les ingénieurs expérimentés (+2 000 euros). Les cadres informaticiens sans emploi ont vu leur salaire moyen d'embauche légèrement augmenter en 2013, contrairement aux profils en activité. Toutefois, ces derniers conservent un salaire à l'embauche supérieur de 2 000 euros, 38 000 euros contre 36 000 euros pour les cadres sans emploi.

Des rémunérations conformes à celles des recruteurs

Cette proportion est comparable à celle de 2012. De ce fait, les niveaux de salaires obtenus sont proches des anticipations des recruteurs, les jeunes diplômés voyant leur salaire s'ajuster en moyenne à 1 000 euros en dessous des prévisions et les cadres expérimentés 2 000 euros au-dessus. La fonction informatique web se distingue par une plus forte proportion que la moyenne de salaires supérieurs à ce qui était envisagé, 22 % contre 15 %. Dans les SSII, 35 % des salaires ajustés à la hausse sont liés, d'après les recruteurs, à l'expérience. Effectivement, un cadre informaticien ayant une expérience professionnelle plus importante que celle envisagée a quatre fois plus de chances de voir son salaire ajusté à la hausse qu'un profil sous dimensionné (soit 35 %, contre 9 %)  et deux fois plus qu'un candidat dont les compétences seraient conforme aux exigences initiales du recruteur.

De bonnes marges de négociation


L'étude réalisée par l'Apec indique également que l'ampleur des fourchettes dans lesquelles s'inscrivent 80 % des salaires varie très fortement selon les catégories.  Les fourchettes les plus étroites sont celles des fonctions informatique (20 000 euros) et études et R&D (22 000 euros), qui recrutent beaucoup plus de jeunes diplômés que la moyenne. Toutefois, le document montre que les conditions de négociation du salaire à l'embauche se sont nettement améliorées en 2013 dans l'informatique. Dans un contexte économique incertain, où les cadres IT en activité sont peu mobiles et les profils recherchés susceptibles d'évoluer, et faute de trouver ceux initialement recherchés, les entreprises ont continué à privilégier des marges de négociation importantes en amont du recrutement.  Ainsi, la part des offres présentant une marge de négociation supérieure à 11 k€ est la plus élevée dans l'informatique (36 %). Mais, selon l'association, ce contexte pénalise les jeunes diplômés et les cadres sans emploi.