Selon les syndicats, plus de 200 salariés de Ricoh France ont manifesté mercredi  5 juin  devant le siège de l'entreprise à Rungis (Val-de-Marne), répondant à l'appel des 5 organisations syndicales du groupe. Ils protestaient contre la  suppression de 338 postes, ce qui représente plus de 13% des effectifs France. Ce plan de réorganisation a été annoncé fin mai par la direction du groupe lors d'un comité d'entreprise extraordinaire.

D'après la CFDT, premier syndicat de Ricoh France, la création d'un centre d'appels européen à Barcelone et la mise en place d'un logiciel de back-office censé permettre la réduction de 30% du nombre de cadres expliquerait cette restructuration.  « Plus de 200 postes seront touchés sur le site de Rungis qui emploie 800 personnes », a précisé Gabrielle Bonenfant, déléguée syndicale CFDT et élue au Comité d'entreprise. « Les premiers départs auront lieu en fin d'année, les autres se dérouleront entre le printemps et l'été 2014 », a-t-elle ajouté.  

Une réorganisation structurelle, selon les syndicats

Les suppressions toucheront différents types de postes, des administratifs, des commerciaux, des techniciens de support technique et la totalité des postes d'ingénieurs techniques solutions documentaires, soit une soixantaine d'emplois.

Les syndicats dénoncent l'absence de gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences au sein du groupe et le motif de « sauvegarde de la compétitivité », évoquée par la direction pour justifier ce plan de restructuration. « Il s'agit d'une réorganisation structurelle et non conjoncturelle », estime Gabrielle Bonenfant. « L'analyse des données réalisées par l'expert que nous avons mandaté va d'ailleurs dans ce sens ».

Des actions seront menées tout au long du mois de juin par les organisations syndicales pour s'opposer à ce plan social. La direction de Ricoh France n'a pas pu être jointe au moment où nous publions ces informations.