La majorité des professionnels IT le déplorent : les processus d’acquisition de profils technologiques restent fortement axés sur les méthodes traditionnelles de recrutement qui peinent à produire les résultats escomptés. C’est l’un des constats d’une étude réalisée par Wakefield Research pour le compte de General Assembly après de 1 000 recruteurs dans 10 pays, (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Singapour, Australie, Irlande, Suède, Pays-Bas, Suisse) dont la France. Selon les résultats, 89% des responsables RH estiment qu’ils ne pourront pas cette année pourvoir des postes d’ingénieurs logiciels, de data analysts, de data scientists, et de designers UX en respectant leurs délais.

Les raisons ? L’allongement de la durée des processus de recrutement concernant ces professions, soit en moyenne, 7 semaines pour pourvoir des postes vacants. La temps de latence peut même atteindre 9 semaines, voire plus pour 25% des équipes RH interrogées.

Dans l'IT, les temps de latence pour recruter des candidats ingénieurs logiciels, data analysts et concepteur d'interfaces se sont allongés. Source General Assembly/ Crédit image: General Assembly)

Des processus qui génèrent des coûts élevés

En conséquence, dans l’IT, le temps passé entre la perte d’un salarié, l’arrivée effective de son successeur et la période nécessaire pour que celui-ci prenne en charge sa mission et atteigne le même niveau de compétences peut générer en moyenne 30 000 $ de coûts. De ce fait, les entreprises engagent des candidats (25%) aux parcours diversifiés pour des postes nécessitant des compétences techniques sans pour autant changer leurs pratiques de recrutement. Pourtant, les exigences d'un environnement du travail de plus en plus numérique nécessiteront des changements fondamentaux dans la façon dont les entreprises recherchent, recrutent, embauchent et retiennent des profils techniques qualifiés, note l'étude de General Assembly.

Près d'un tiers des candidats postulent dans l'IT sans avoir de background technique. (Source General Assembly/ Crédit image: General Assembly)

Parmi les pistes évoquées, il est recommandé aux chefs d'entreprise d’accorder aux équipes RH le temps, l'espace et le soutien nécessaires pour revoir leurs pratiques. La suppression des exigences en matière de diplôme et l’élaboration de partenariats avec des organismes de formation sont également préconisés pour contribuer à augmenter le vivier de profils technologiques qualifiés.