Organisée par la chambre nationale des SSII tunisiennes (Infotica) en partenariat avec le Syntec, la conférence sur les enjeux et les opportunités de l'offshore en Tunisie est un succès. Elle a réuni hier plus de 130 participants, dont une soixantaine de SSII françaises (comme Sodifrance ou SII), trente sociétés de services tunisiennes et divers éditeurs. L'objectif de cette rencontre était clair : mettre en valeur le potentiel de la Tunisie dans l'offshore des technologies de l'informatique et de la communication. Kais Sellami, président d'Infotica et DG de la SSII tunisienne Discovery Informatique, a indiqué que « la Tunisie dispose d'un réservoir culturel, compétitif, géographique, linguistique et éducatif très attractif pour les SSII françaises ». L'Inde reste la destination préférée des entreprises en matière d'offshore (avec une croissance européenne de 60% en 2008, selon le Gartner), mais ce pays très prisé devra désormais faire face à une concurrence accrue, en Europe de l'Est et dans les Etats du Maghreb. Michel Picaud, PDG d'HR Access (éditeur de logiciels de gestion des ressources humaines), souligne par exemple que la Tunisie comporte deux atouts de taille par rapport à l'Inde : la proximité (en parlant de nearshore, plutôt que d'offshore) et la stabilité des équipes. Selon lui, le turn-over des salariés est trop important en Inde, ce qui gâche la qualité et le suivi des services. Notons par ailleurs que le gouvernement tunisien s'implique de plus en plus dans le déploiement d'infrastructures informatiques et télécoms. Une loi « d'orientation de l'économie numérique » a été votée en avril 2007 par la chambre des députés. Elle a pour but de dynamiser le développement de l'informatique dans le pays, démocratiser Internet et attirer les investisseurs étrangers.