Plus d’un million de personnes sont employées dans les 13 000 start-ups que comptent le pays, dont 85% en CDI, selon les derniers chiffres produits par France Digitale avec Actual Group. Après avoir marqué le pas en avril dernier, le marché semble avoir retrouvé sa dynamique avec 50 000 créations de postes supplémentaires prévus d’ici l’an prochain, dont un tiers en dehors de l’Ile de France. « Il s’agit du nombre minimum de recrutements supplémentaires que les startups peuvent effectuer d’ici juin 2024, compte tenu de leur trésorerie au 1er juin 2023 », peut-on lire dans ce rapport. Ce dernier précise que tout financement supplémentaire (levée de fonds, dette bancaire, accès à de nouveaux marchés, etc.) viendra générer des postes non quantifiés ici. Pour appuyer ces projections, l’étude fait remarquer que les start-ups qui lèvent des fonds génèrent 2,5 plus d’emplois que celles qui s'autofinancent et que un million d’euros de fonds équivaut en moyenne à 10 recrutements.

Les financements contribuent a accélérer les recrutements dans les start-ups de l'Hexagone. (Source: France Digitale/Crédit image: France Digitale)

Un tiers des recrutements prévus en régions

Ces emplois seront concentrés dans tous les secteurs en particulier ceux du logiciel et des technologies de l’information, de l’industrie, du service, de la finance et de la santé.  En région, L’Ile-de-France, la Bretagne et l’Auvergne-Rhône-Alpes sont celles qui parviennent le plus à retenir les talents formés sur leurs territoires. On note aussi l’entrée au classement du Grand-Est et des Pays-de-la-Loire, où la santé figure dans le top 3 des secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois. 

L'Ile-de-France concentre a elle seule 33 000 emplois dans les jeunes entreprises et ce dans divers secteurs d'activité. (Source: France Digitale/Crédit image: France Digitale)

Des spécialité variées au top 5 des embauches

En termes de profils, (hors développeurs, experts des data et de l’IA) cinq métiers se détachent dans l’univers start-ups. Dans l’IT, on trouve les équipes « Ops » (DevOps, DataOps, FinOps...) Initialement dédiés à l’optimisation de la livraison de code, ils ont désormais pour mission d’améliorer l’efficacité et l’exécution opérationnelle dans toutes les équipes. Les professions chargées d’analyser l’impact et d’anticiper les nombreuses réglementations dans le numérique ainsi que les comptables en carbone et biodiversité font également partie de ce top 5.  Les chief freelance officers pour accompagner l’aspiration des employés vers la profession d’indépendant font également partie des professions les plus courtisées. A leurs côtés, les « sales enablers » ou facilitateurs de vente (consistant à donner une meilleure connaissance possible du produit qu’ils doivent vendre) ont un rôle clé dans les entreprises fraîchement créées. Ils sont 11 000 dans le monde, dont une centaine en France, et ces chiffres sont en train d’exploser. 

Les recrutements a Bac +5 sont légions dans les entreprises nouvellement créées, avec 20% de profils Bac +3 ou inférieur. (Source: France Digitale/Crédit image: France Digitale)

Des développeurs recrutés dans les bootcamps 

Au-delà de ces profils, les jeunes pousses représentent un vivier de talents essentiellement masculin, employant des jeunes (30% des effectifs ont moins de 30 ans) et dominé par des compétences Bac+5 (58,8%). Près d’une sur 5 compte au moins 1 employé ayant suivi une formation en bootcamp au sein de ses effectifs. Le métier le plus représenté ? Celui de développeur, après avoir suivi les formations d’Holberton School, Campus Ynov, Openclassrooms, 42, Rocket School, Le Wagon, Wild Code School ou encore Simplon.