"L'idée très répandue selon laquelle les ventes de tablettes cannibalisent le marché des notebooks bon marché est complètement fausse", affirme sans détour dans un communiqué Stephen Baker du NPD Group. En réalité, ce taux de "cannibalisation" décline chez les acheteurs d'iPad les plus récents. Le faible pourcentage de pionniers de l'iPad (ceux qui possèdent un iPad depuis au moins six mois) qui ont abandonné leurs projets d'achat de PC au profit d'un iPad a baissé de 14% à 12% au cours de la saison des fêtes de fin d'année 2010, précise le NPD Group, et le nombre d'acheteurs récents d'iPad qui l'ont fait à la place d'un PC a décliné de 50%.

"L'explosion des ventes de PC à la sortie de Windows 7, ainsi que la forte augmentation des ventes de netbooks au même moment sont les premières causes de la faible croissance des ventes d'ordinateurs par la suite, et non la croissance des ventes d'iPad", justifie Stephen Baker. "Ce sont les notebooks Windows à plus de 500 dolars qui ont été le plus affectés par les bonnes ventes de l'iPad, avec une baisse de 25% d'octobre 2010 à mars 2011", précise-t-il.

Une autre étude totalement contradictoire

Cette étude du NPD Group suggère donc que les bonnes ventes de l'iPad n'ont rien à voir avec la faible croissance des ventes d'ordinateurs, mais une étude Nielsen datée du 5 mai aboutit à des conclusions contraires. Dans cette étude, 77% des propriétaires de tablettes interrogés ont indiqué utiliser leur terminal pour accomplir des tâches autrefois dévolues à leurs ordinateurs, portables ou de bureau. Et quand on sait que le budget des foyers n'est pas extensible à volonté, des arbitrages doivent être réalisés.

L'étude Apple iPad Owner Study II du NPD Group s'est terminée en mars, et elle portait sur les tendances qui se sont dégagées des études Apple iPad: Consumers' Perceptions and Attitudes Report (Mars 2010) et Apple iPad Owners Study (août 2010).