Suite à la publication de ses résultats annuels, HP a vu le cours de son action progresser de 3% mardi à Wall Street. Est-ce la conséquence d'une nette amélioration des résultats financiers du fabricant de PC et d'imprimantes en 2019 ? Non. Cette hausse reflète la satisfaction des investisseurs faces aux « performances » meilleures que prévues de l'entreprise en termes de chiffre d'affaires et de bénéfice en fin d'exercice.

Pour le compte de son quatrième trimestre fiscal (clos le 31 octobre), HP a enregistré un résultat opérationnel de 944 M$, strictement stable par rapport à la même période en 2018. Et si le bénéfice net s'est effondré, passant de 1,45 Md$ à 388 M$, cela tient à une reprise de provision d'impôts de 104 M$ qui tranche avec l'avantage fiscal de 931 M$ dont le fabricant avait bénéficié l'an dernier.

Les analystes tablaient sur 15,25 Md$ de chiffre d'affaires au T4

Entre août et octobre derniers, les revenus de l'entreprise ont progressé quant à eux de 0,3% (+1,8% à taux de change constant) à 15,4 M$. Le marché tablait sur 15,25 Md$. Le recul du chiffre d'affaires trimestriel a été évité grâce à la hausse de 3,6% des revenus de la branche PC. Elle a donc tout juste contrebalancé la baisse de 6% des revenus trimestriels de la branche impression.

Sur l'ensemble de l'année 2019, les facturations totales de HP sont ressorties en hausse de 0,5% (+2% à taux de change constant) à 58,7 M$ par rapport à 2018. Là encore, ce sont les ventes de PC (+2,7% à 38,6 Md$) qui ont tiré l'ensemble de l'activité vers le haut. Les ventes cumulées de systèmes d'impression et de consommables ont reculé de leur côté de 3,6% à 20 Md$. On est loin des 12% de croissance qu'avait connus le chiffre d'affaires global de HP un an auparavant. L'évolution des bénéfices annuels est-elle aussi incomparable. Sur 12 mois, HP a dégagé 3,877 Md$ de résultat d'exploitation (+1,2%) et 3,15 Md$ de résultat net (-40%).

Les ventes annuelles de consommables reculent de 5%

Dans le domaine de l'impression, c'est la principale source de chiffre d'affaires de HP, à savoir les consommables, qui constituent sa principale difficulté. Les revenus que le fabricant tire de ses toners et de ses cartouches d'encre ont reculé de 5% à 12,9 Md$. Dans le même temps, les ventes d'imprimantes grand public et professionnelles baissaient respectivement de 7% et 2%.

Le jour où HP publiait ses résultats annuels, Xerox a finalement mis sa menace à exécution en lançant une OPA hostile sur le fabricant. Ce dernier va désormais négocier directement avec les actionnaires de la firme de Santa Clara pour qu'ils acceptent le chèque de 33 Md$ qu'il est prêt à faire.