Le marché français a sérieusement limité la hausse globale des ventes de serveurs en EMEA au cours du deuxième trimestre 2017. Dans l'Hexagone, les achats de ces solutions ont en effet plongé de 16% par rapport à la même période l'an dernier. IDC, qui publie ce chiffre, estime que ce résultat est largement dû au faible nombre de projets signés par des fabricants comme Bull (groupe Atos) et Cray dans le domaine du HPC. L'évolution du marché français est d'autant plus saisissante que les ventes de serveurs ont bondi 12% au Royaume-Uni et de 10,4% Outre-Rhin où elles ont atteint 100,4 M$.

Le segment des grands systèmes en sérieuses difficultés

Dans l'ensemble de la zone EMEA, les dépenses ont progressé de 3% à 3,2 Md$ entre avril et juin derniers, pour des livraisons en hausse d'1,2% à 538 000 serveurs (+1,2%). En tenant compte de la variation des taux de change, la hausse en valeur du marché atteint même 5,9% en euros. Par segment de produits, les croissances les plus fortes ont été enregistrées sur ceux des serveurs multi-noeuds personnalisés (+118,3%) et des serveurs racks optimisés (+66,8%). A l'inverse, les achats de grands systèmes ont connu le plus fort recul, soit -23,6% pour 245 M$ de chiffre d'affaires.

Les ODM gagnent 5 points de parts de marché

Dans ce contexte, HPE n'a enregistré qu'une croissance de chiffre d'affaires de 2,5% à 1,03 Md$ en EMEA au cours du second trimestre 2017. Le fournisseur reste néanmoins le numéro un du secteur avec une part de marché (PDM) de 32,1% en baisse de près de deux points. Plus dynamique, son poursuivant Dell (18,7% de PDM) a dégagé des ventes en hausse de 12%, en partie grâce à sa fusion avec EMC. Sa progression reste néanmoins à un niveau bien inférieur à la hausse des revenus des ODM (+74%) sur le marché des serveurs. Par rapport au deuxième trimestre 2016, leur part de marché a gagné près de 7 points à 12,6% en EMEA.