Le marché européen des serveurs sous Linux devrait tripler en volume et doubler en valeur d'ici 2007 selon une étude d'IDC qui confirme les tendances observées début 2003, à l'occasion de la LinuxWorld Expo. Pour cette année, ce sont quelque 162 000 serveurs estampillés de l'OS au pingouin qui devraient être livrés pour un CA de 523 M¤, soit près de 10% du total des serveurs commercialisés. Un montant qui, selon le cabinet d'études, dépasserait les 1,5 Md¤ dans quatre ans pour un demi-million de serveurs.

Au-delà, c'est désormais l'ensemble de la plate-forme matérielle qui est concerné : selon IDC près d'une entreprise européenne sur six a décidé de réfléchir sérieusement à une migration des postes clients vers Linux. Des chiffres qui corroborent ceux publiés en mai dernier par Gartner, faisant notamment état des velléités d'émancipation des entreprises et gouvernements à la recherche d'alternatives à Windows et Microsoft.

Plus surprenant, en dépit d'efforts consistants et de longue haleine, IBM n'apparaît pas comme l'un des piliers de cette croissance du secteur. En tête des fournisseurs qui devraient en profiter, IDC place en revanche Sun - avec des postes de travail d'entrée de gamme normalement prévus pour les mois qui viennent - et Oracle, dans le cadre de son soutien au consortium United Linux.

En face Microsoft est d'ores et déjà passé à la contre-offensive usant de tous les moyens à sa disposition pour empêcher les éditeurs Linux de réellement décoller.