Et de 5. A l'image de ses quatre précédents exercices trimestriels, IBM a de nouveau enregistré un recul de son chiffre d'affaires sur les trois derniers mois. Pour cette période, les revenus ont en effet totalisé 18 milliards de dollars, en baisse de 3,9% sur un an, provoquant la déception des analystes qui tablaient sur 200 millions de dollars supplémentaires. Ces derniers sont d'autant plus amers qu'ils pariaient sur l'intégration définitive de l'activité de Red Hat dans les comptes pour inverser la tendance, il leur faudra donc prendre leur mal en patience. En revanche du côté du résultat net la situation s'est améliorée avec 371 millions de dollars de gains contre 350 millions attendus.

En termes de répartition de chiffre d'affaires, IBM a vu les résultats de son activité Global Technology Services reculer de 5,6% à 6,7 milliards de dollars tandis que ceux issus de l'entité Business Services (conseil, gestion d'applications et process services) ont réussi à ressortir en très légère augmentation de 1% à 4,1 milliards de dollars. Le marché a sanctionné les résultats mitigés d'IBM par un recul de 3,2% de l'action en bourse. « La seule chose dont IBM n’ait pas besoin, c’est un trimestre décevant », a taclé Ian Campbell, CEO de Nucleus Research. « IBM est tombé au point où ils ne sont plus reconnus ». Pour expliquer la situation, le directeur financier de Big Blue a pointé du doigt la faiblesse de la demande, particulièrement en Allemagne et en Angleterre.

Le CA de l'activité Cloud & Cognitive Software en progression

La branche Cloud & Cognitive Software (incluant les plateformes Red Hat notamment) ont progressé de 6,4% à 5,3 milliards de dollars, tiré par la demande en plateformes sécurité, IoT, data et intelligence artificielle indique un communiqué. Côté activité Systèmes (dont mainframe), la baisse atteint 14,7% à 1,48 milliard de dollars. « IBM devrait livrer un nouveau mainframe et des produits de stockage haut de gamme au 4ème trimestre optimisés pour Red Hat Linux et OpenShift », a fait savoir David Grossman, analyste chez Stifel. Cela suffira-t-il à inverser la tendance ? A suivre.