Cette semaine, Microsoft a lancé un aperçu privé de son service Universal Print « tout cloud » pour ses clients Windows 10 Enterprise ou Éducation. Ces derniers devront aussi disposer d’une instance Azure Active Directory (AAD) pour associer les ordinateurs personnels au service d'impression dans le cloud. Ailleurs, Microsoft a présenté Universal Print comme « un service par abonnement de Microsoft 365 ». Mais on ne sait pas si cela signifie que seuls les clients ayant une licence Microsoft 365, laquelle comprend Windows 10, Office 365 et un tas d'outils de gestion et de sécurité, sont éligibles à la preview ou qu’ils auront accès à la version finale quand elle sera disponible, ou les deux.

Un service d’impression dans le cloud

D'après d'autres documents de support, Microsoft a laissé entendre qu'Universal Print nécessiterait une licence, ce qui voudrait dire que les entreprises devront s’acquitter de droits supplémentaires pour utiliser le service. « Universal Print déplace la principale fonctionnalité d'impression de Windows Server dans le cloud Microsoft 365, de sorte que les entreprises n'ont plus besoin de serveurs d'impression sur site et n'ont pas besoin d'installer de pilotes d'imprimante sur les appareils », a déclaré Kristin Carr, responsable de programmes du groupe, Services d'impression et réseau, dans un article publié le 2 mars dans un blog de Microsoft.

À l’image des services d'impression cloud d'autres fournisseurs, Universal Print permet d'imprimer sans liens directs entre appareils. Il est donc possible d'imprimer à partir d'appareils mobiles comme des smartphones et des tablettes sans passer par des serveurs d'impression pour gérer l'accès aux imprimantes ni de se préoccuper de la facturation. Le service peut aussi centraliser l'impression pour permettre à des groupes d'utilisateurs de partager des imprimantes plus sophistiquées.

Combler un vide et convaincre

Paradoxalement, Microsoft a lancé son service d'impression cloud au moment même où Google annonçait la fermeture, à la fin de cette année, de son service d’impression « Cloud Print » lancé en 2010, lequel n'a jamais dépassé le statut de bêta. « À partir du 1er janvier 2021, les appareils de tous les systèmes d'exploitation ne pourront plus imprimer en utilisant Cloud Print », a ainsi déclaré Google dans un document de support aux entreprises. Pour que l'impression via le cloud soit possible, il faut que les fabricants d'imprimantes prennent en charge les fonctionnalités de chaque variante.

Cette exigence explique le décalage qu’il a pu y avoir entre l’ouverture de services comme Cloud Print de Google et AirPrint d'Apple, et la disponibilité de matériel compatible. Et Universal Print de Microsoft sera confronté au même problème. « La meilleure expérience cloud sera possible avec des imprimantes qui supportent nativement Universal Print », a déclaré Kristin Carr. « Nous travaillons avec nos partenaires pour que les dernières imprimantes supportent la fonction en natif », mentionnant Canon comme l'un de ces partenaires.

Si le support natif n’est pas disponible, les administrateurs doivent installer un proxy, appelé connecteur Universal Print, téléchargeable à partir du lien présent sur cette page de support. Pour s'inscrire à la preview d’Universal Print, les administrateurs IT des entreprises doivent remplir et envoyer ce formulaire. Après avoir enregistré les imprimantes dans Azure Active Directory (AAD), les employés de l'entreprise pourront accéder aux imprimantes à distance à partir d’appareils exécutant Windows 10. En attendant que les fabricants ajoutent le support natif d’Universal Print de Microsoft à leurs imprimantes ou mettent à jour le firmware des modèles existants, la plupart des imprimantes devront être enregistrées à l'aide du connecteur Universal Print.