Tout compte fait, Yahoo n'était qu'un « accélérateur » potentiel pour Microsoft, dont l'éditeur pourra très bien se passer - même s'il s'agissait d'un accélérateur de luxe (une cinquantaine de milliards de dollars). C'est le message qu'a voulu faire passer Ray Ozzie, architecte logiciel en chef de Microsoft, dans une allocution destinée à une conférence new-yorkaise, la Bernstein Strategic Decisions. Il y a trois semaines, c'est Bill Gates qui expliquait que Microsoft avait déjà oublié Yahoo et se focalisait désormais sur une stratégie indépendante. Ray Ozzie a expliqué qu'une stratégie Web idéale reposait sur trois piliers, et que Yahoo n'était que l'un d'eux. Les deux autres sont le soutien des utilisateurs et une plateforme publicitaire robuste. Quant à la technologie de recherche, Microsoft pourrait bien explorer d'autres voies que celles de la recherche par mots-clés. « Il y a de la place pour améliorer la façon dont nous structurons nos requêtes », a-t-il dit, provoquant aussitôt des interrogations sur une éventuelle acquisition dans le domaine de la recherche sémantique. Ray Ozzie ne s'est pas étendu sur le sujet. De même, il est resté vague sur un éventuel accord avec Yahoo, indiquant seulement que Microsoft aimerait discuter avec Yahoo des possibilités éventuelles. Microsoft avait retiré son offre au début du mois de mai.