Mardi 12 octobre 2004, Unilog a présenté aux élus de Paris son rapport sur la possible migration des postes de travail municipaux sous Linux. Sur la vingtaine d'élus conviés, issus des commissions des Finances et de l'administration générale, huit seulement se sont présentés, tous membres des groupes de gauche (PS, Verts et PC). La réunion, organisée par François Dagnaud, adjoint au maire en charge notamment de l'administration générale, s'est achevée par des échanges de questions-réponses, puis a été suivie par une discussion entre élus. « L'objectif était d'éclairer les élus sur les très lourds enjeux d'une éventuelle migration » indique-t-on à la mairie.

Aucune décision n'est attendue avant le début 2005, même si le maire de Paris a prévu de s'exprimer « d'ici à quelques semaines ». Une migration massive immédiate semble cependant exclue car elle « occasionnerait des surcoûts importants sans améliorer le service rendu », selon le communiqué de presse de François Dagnaud.

L'éventuelle migration prendrait place dans le schéma directeur 2004-2007. Celui-ci a été adopté suite au rapport très sévère rédigé par l'Inspection Générale de la Ville de Paris sur le système d'information municipale en 2001. « Il était même difficile de se communiquer des documents électroniques entre services ! » s'indigne une source désirant rester anonyme. Le budget du schéma directeur est de 160 millions d'euros et a plusieurs objectifs : moderniser et rendre plus cohérent le système d'information municipal, augmenter le nombre de postes bureautiques à 20000 (contre 12000 en 2001 et 17000 aujourd'hui) ainsi que permettre à la ville d'être en situation de choix réel entre fournisseurs, sans être prisonnier d'un environnement donné à cause de certains applicatifs. Interopérabilité et compatibilité seront donc les deux mamelles de la nouvelle informatique parisienne pour « rendre le meilleur service au meilleur coût ».