L’éditeur français Mistral AI poursuit sa collaboration dans le monde de l’enseignement supérieur illustrée le mois dernier par un accord de partenariat avec Neoma Business School. Cette fois, la start-up accélère dans ce domaine en s’associant au ministère chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche et à l’Agence de mutualisation des universités et établissements. Objectif ? Développer un agent conversationnel conçu pour répondre aux besoins spécifiques des étudiants, enseignants et personnels administratifs de l’enseignement supérieur. Dès septembre 2025, plus de 3 000 utilisateurs issus de 21 établissements pilotes expérimenteront un bot dédié. Avec ce test grandeur nature, l’idée est d’explorer trois cas d’usage prioritaires : d’abord, l’accompagnement des étudiants par un tuteur virtuel personnalisé. Ensuite, l’outil devra apporter un soutien aux enseignants dans la préparation de leurs cours et le suivi pédagogique.

L’assistant virtuel devra également faciliter les tâches administratives du personnel notamment la rédaction de documents ou de réponses aux utilisateurs. L’expérimentation sera menée de manière coordonnée afin de favoriser la mutualisation des retours d’usage et des données avec une exigence particulière accordée aux enjeux de sécurité et de souveraineté numérique, ont précisé les parties prenantes de cet accord dans un communiqué commun. Cette phase de test servira aussi à calibrer finement les besoins des utilisateurs ainsi que les fonctionnalités et les performances de l’agent conversationnel, en vue du lancement d’un appel d’offres à plus grande échelle courant 2026. À terme, l’objectif est de déployer cet outil dans 180 établissements d’enseignement supérieur et de recherche sur l’ensemble du territoire.

Une alliance sur l'IA avec les edtech 

Cet accord fait suite à une alliance sur l'IA réunissant Mistral AI et l’écosystème Edtech France et ouverte à tous les établissements de l’enseignement supérieur qui souhaitent enrichir leurs systèmes d’information par l’IA. A l'occasion du Sommet mondial pour l'action sur l'IA (10 et 11 février 2025), onze organismes ont annoncé rejoindre le mouvement. Parmi les participantes, se trouvent l’université Haute Alsace, celles de Nîmes, de Rennes, de Montpellier et de Toulouse Jean Jaurès aux côtés de Paris Est Créteil et de Bordeaux Montaigne. Cette initiative a également convaincu l’école des Mines de Paris, le conservatoire national des arts et métiers, Sorbonne université, et l’Université de Picardie Jules Verne.

Ensemble, elles collaboreront au déploiement de solutions IA pour une expérience d’apprentissage des étudiants plus fluide et personnalisée, pour des pratiques pédagogiques des enseignants soutenues et pour un travail administratif des établissements facilité. Ces avancées s’appuieront sur les technologies de Mistral AI et sur les solutions des start-ups IT de l’éducation françaises déjà utilisées par les enseignants et les étudiants pour améliorer l’expérience d'apprentissage. L’alliance apporte déjà des réponses concrètes aux principales annonces du Premier ministre François Bayrou, à savoir élaborer une feuille de route ministérielle dans l’enseignement supérieur et la recherche et favoriser l’accès à la commande publique pour les acteurs innovants de l’IA.