A l’occasion de la grande messe de la téléphonie mobile à Barcelone, le Mobile World Congress (MWC) s’est penché sur le développement des services autour de la 5G. La plupart des opérateurs ont lancé commercialement cette connectivité mais peinent à monétiser leur investissement. La GSMA, association regroupant plusieurs opérateurs (et organisateur du MWC) vient de lancer une initiative pour justement attirer les développeurs d’applications.

21 opérateurs (dont America Movil, AT&T, Axiata, Bharti Airtel, China Mobile, Deutsche Telekom, e& Group, KDDI, KT, Liberty Global, MTN, Orange, Singtel, Swisscom, STC, Telefónica, Telenor, Telstra, TIM, Verizon et Vodafone) ont dévoilé Open Gateway. Il s’agit d’un framework visant à fournir des API universelles et open source sur des services réseaux. Traditionnellement, ces services sont compliqués et coûteux à intégrer dans les applications. En ouvrant ainsi les API, les développeurs pourront implémenter ces services et dynamiser les activités 5G des opérateurs.

8 services pour débuter

A son démarrage, Open Gateway est lancé avec des spécifications API pour huit services : échange de cartes SIM (eSIMs pour changer d'opérateur plus facilement) ; qualité à la demande; état de l'appareil (pour permettre aux utilisateurs de savoir s'ils sont connectés chez eux ou en roaming) ; vérification du numéro ; sélection et acheminement des sites edge ; vérification du numéro (SMS, 2FA) ; facturation ou vérification de l'opérateur ; et localisation de l'appareil (lorsqu'un service nécessite une vérification de la localisation).

Le framework présenté repose sur le projet CAMARA, un programme open source codéveloppé par la Fondation Linux et la GSMA, avec pour objectif d’aider les développeurs à accéder à des capacités réseaux « renforcées ». En complément, les acteurs s’appuient sur deux fournisseurs de cloud pour fournir les API : AWS et Azure de Microsoft. Pour le directeur de la GSMA, Mats Granryd, « Open Gateway permettra des points d'accès uniques aux réseaux à très haut débit et servira de catalyseur aux technologies immersives et au Web3 - leur donnant la possibilité de réaliser leur potentiel et d'atteindre une masse critique ». Une manière aussi et surtout de reprendre la main sur les acteurs comme Apple et Google qui, avec leur carrousel applicatif, préemptent une grande partie de la valeur.