CIO : Vous avez pris vos fonctions il y a un an. Pouvez-vous, tout d'abord, nous réexpliquer le rôle de votre direction et le concept de « système d'information de l'État », expression désormais au singulier ?

Nadi Bou Hanna : Le « système d'information de l'État » est une expression un peu datée. L'État Numérique se compose en effet bien sûr d'un système d'information et de communication mais aussi de données (avec leurs usages) et d'innovation. Le rôle de notre direction est de définir la stratégie mais aussi d'animer la mise en oeuvre de celle-ci.

Quand on dit « DSI groupe de l'Etat », il faut y voir trois rôles. Tout d'abord, il y a le mode historique, le contrôle d'exécution et le pilotage. A celui-ci s'est ajouté naturellement le soutien et le conseil : il s'agit d'aider les ministères et autres entités publiques à réaliser leur transformation numérique. Enfin, et c'est nouveau, nous avons aussi un rôle explicite de concepteur et d'opérateur. Nous menons à ce titre des projets et plus exactement nous mettons en oeuvre des produits qui sont autant d'actions communes. Historiquement, le premier produit ainsi créé à la « DSI groupe de l'Etat » a été le RIE, le Réseau Interministériel de l'État [Voir liens dans l'encadré]. Plus récemment, nous avons mis en oeuvre la messagerie instantanée sécurisée, avec garanties de confidentialité, en logiciel libre, Tchap. Nous avons aussi un service de webconférence utilisable par tout agent public, basé sur le logiciel libre Jitsi.

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