L'Américain AOL est pris dans une tourmente qui ne semble pas s'essouffler. Alors qu'en Europe l'opérateur cherche désespérément à céder ses activités et qu'il coupe dans 25% de ses effectifs (5000 emplois) pour assumer le passage de son portail en tout gratuit, il vient de faire l'erreur qu'il n'aurait pas dû commettre. La semaine dernière, une équipe de cette filiale de Time Warner, a publié par inadvertance sur la toile les données privées de plus de 650 000 internautes américains ayant effectué des recherches sur son site de mars à mai. Bien qu'aucun nom n'y figure, des informations comme le numéro de sécurité sociale, le thème de recherche, la date et l'heure, les liens sont autant d'indices permettant de remonter à l'identité de l'internaute et de violer sa vie privée. Destinée au départ à des chercheurs, cette liste a pu être téléchargée 809 fois selon les estimations de TechCrunch. Lundi, l'opérateur a retiré le document du Web et a présenté ses excuses. Mais le mal semble avoir été fait et les critiques fusent sur Internet et notamment aux Etats-Unis où le sujet porte à polémique. Le débat sur le stockage des données (moteur de recherche, boîte mails....) à des fins judiciaire ou politique fait rage outre-Atlantique. Et bien que cet événement aura peu de conséquences concrètes, il porte un coup fatal à American Online en terme d'image. Un coup qui pourrait bien pousser son éventuel repreneur* en France- Neuf Cegetel selon les dernières spéculations - à intégrer complètement son parc de 500 000 abonnés afin d'effacer une marque ternie par ce faux pas. * Pour en savoir plus sur le rachat d'AOL par Neuf Cegetel, lire notre article .