« Après plusieurs conversations avec les dirigeants d'Intel, Oracle a décidé de cesser tout développement de logiciel sur le processeur Itanium, » a déclaré l'éditeur dans un communiqué et d'ajouter « Les responsables d'Intel nous ont clairement indiqué que leur objectif stratégique était axé autour des processeurs x86 et non sur Itanium qui était en fin de vie ». Nick Jacobs, un porte-parole d'Intel à Singapour, a nuancé ces propos  en rappelant que le fondeur « reste engagé sur Itanium. »

La perte d'Oracle, l'un des plus grands éditeurs au monde de logiciels d'entreprise, est un coup dur pour Itanium. La puce Itanium IA-64 a une architecture différente baptisée EPIC (une évolution de la plate-forme RISC) des processeurs x86 CISC et les entreprises doivent écrire le code des logiciels spécifiquement pour Itanium. De son côté, Microsoft a pris la même décision en avril dernier lors du lancement des puces Xeon 7500. Cette série repose sur l'architecture  x86 et intègre des caractéristiques de fiabilité haut de gamme qu'Intel réservé habituellement au système Itanium. Red Hat avait effectué la même démarche à la fin 2009.

Faut-il voir dans la décision d'Oracle, une conséquence des rapports tendus entre l'éditeur et HP ? Ce dernier est le principal supporter d'Itanium qu'il intègre dans ses serveurs integrity. Oracle, dans l'affaire TomorrowNow, avait demandé au PDG de SAP à l'époque des faits Leo Apotheker (et aujourd'hui PDG d'HP) d'être cité comme témoin. Au final, SAP a été condamné à une amende de 1,3 milliards de dollars. Cependant, Oracle a indiqué qu'il continuera de fournir un support pour les clients utilisant ses logiciels qui tournent sur Itanium.