Une version d'évaluation de l'édition Enterprise d'Oracle NoSQL Database, récemment annoncée, peut être téléchargée depuis quelques jours sur le site OTN (Oracle Technology Network) de l'éditeur. Cette base NoSQL, qui repose sur Berkeley DB, est l'un des composants clé de l'offre Big Data Appliance que la société va livrer au cours du premier trimestre 2012. Elle conviendra aux clients d'Oracle « qui récupèrent d'importants volumes d'informations sans savoir encore comment ils vont les traiter et veulent capturer ces données de façon plus fluide », a expliqué Marie-Anne Neimat, vice-présidente, responsable du développement des bases de données chez Oracle, et fondatrice de TimesTen. Des propos rapportés par nos confrères d'IDG News Service.

Ces dernières années, les solutions de ce type se sont multipliées afin de contourner l'architecture SQL typique pour permettre aux bases de s'étendre plus facilement et d'améliorer leurs performances. Elles sont utilisées pour stocker des informations générées par l'activité des systèmes informatiques (les logs), ou bien remontées par divers capteurs et compteurs, ou encore tirées des réseaux sociaux et des sites de e-commerce, rappelle l'éditeur. Pour l'analyste Curt Monash, de Monash Research, les bases NoSQL sont également adaptées aux grandes entreprises qui exploitent des bases Oracle, les solutions relationnelles ne constituant pas le meilleur choix pour certains types de tâches. Curt Monash estime qu'il y a bien une place pour une option NoSQL dans les comptes qui ont choisi Oracle. C'est donc tout à fait normal que l'éditeur cherche à la coopter, écrit-il sur son blog.

NoSQL convient aussi pour stocker des données qui ne sont pas essentielles, afin de soulager les bases plus structurées. Curt Monash rappelle à ce sujet un problème récemment rencontré par la banque JP Morgan Chase. Cette dernière avait stocké sur la même base des données financières transactionnelles et des informations sur les utilisateurs. Les transactions financières ont été ralenties par l'afflux sur le site web d'utilisateurs venus effectuer des vérifications sur le site après un crash. En conservant les données de ces derniers sur une base séparée, éventuellement NoSQL, ce problème aurait pu être évité, estime l'analyste.

L'administrateur ajuste la réactivité

Oracle NoSQL repose sur la version Java de Berkeley DB, base Open Source développée par l'Université de Californie Berkeley, très utilisée dans les systèmes embarqués. Elle utilise un modèle de données clé/valeur simple, ce qui signifie qu'un programme peut aller chercher la donnée requise en fournissant la clé appropriée ou un identifiant numérique. Si elle n'offre pas la possibilité d'effectuer des requêtes subtiles et fortement structurées comme on le ferait avec une base relationnelle SQL, elle n'impose pas un schéma sous-jacent figé. Il est donc possible d'ajouter des colonnes au fur et à mesure que de nouveaux types d'informations sont récupérés, explique Marie-Anne Neimat, d'Oracle.
(.../...)