C'est à quelques encablures du site Normandie 1, où Orange s'est déjà installé en 2012, que Stéphane Richard, PDG de l'entreprise, est venu poser la première pierre d'un deuxième datacenter. Sobrement baptisé Normandie 2, le bâtiment de 16 000 m² (dont 5 000 m² de salles informatiques) devrait être livré en 2020 sur la commune de Val-de-Reuil, dans l'Eure. Il aura pour vocation d'héberger les données et services des clients entreprises et grand public d’Orange ainsi que de son système d’information interne. L'opérateur français met en avant un site « éco-efficace », résilient et hautement sécurisé. Comme en 2012, l'air frais de la Normandie a été plébiscité par les décideurs de l'entreprise. Il permet l'usage du « free cooling », qui permet d'optimiser la consommation énergétique du bâtiment.

Un autre datacenter est également en phase de construction – les travaux ont débuté il y a un mois – cette fois sur la commune d’Amilly-Mainvilliers (Eure-et-Loire), à côté de Chartres. Peu d’informations ont pour le moment été communiquées sur cet autre chantier, si ce n’est la superficie du futur site, identique à celle de Normandie 2, tout comme sa date de livraison. Orange a mis 100 millions d’euros sur la table pour la construction de ces deux bâtiments.

La proximité entre les datacenters joue un rôle

« La proximité entre les trois datacenters présente un avantage fort : nous avons pu concevoir des liaisons fibres optiques optimales entre les sites », nous a-t-on expliqué du côté de l’opérateur français. « A la vitesse de la lumière, le trajet des données n’excède pas les 3 millisecondes, ce qui répond aux exigences des applications qui pourront ainsi fonctionner sur deux sites de manière parfaitement synchronisées. Cela permet notamment une reprise d’activité instantanée en cas d’incident, sans impact sur les services offerts par Orange ou par les entreprises qui rejoindront ces datacenters. »