Se situant « entre le grand cabinet de conseil et la SSII », RWD Technologies (ex-Cadra), société en conseil autour des PGI (progiciels de gestion intégrés), préconise une stratégie différente de celles développées traditionnellement, pour permettre à ses clients d'économiser environ 35% de leur note globale. « Nous voulons révolutionner le marché, il est fini le temps des grands projets et de l'opulence », annonce en préambule Lionel Vigne, directeur Business Unit de RWD Technologies France. Et de développer sa stratégie en 3 points dont le maître mot est pragmatisme. « Nous maîtrisons parfaitement 'l'événement métier' par l'ingénierie pédagogique, l'implication de la direction générale et la formation de 'super-users'. Par expérience, nous savons que la nature humaine n'aime pas beaucoup le changement et que dans les PGI, le risque de rejet est très élevé. Notre démarche opérationnelle place donc l'utilisateur final au centre du dispositif ; nous identifions les changements induits et élaborons un plan pour projeter l'utilisateur dans l'avenir. » Le but est de bien préparer les formations et d'éviter aux formateurs de revenir, situation trop souvent classique au coût non négligeable pour le client. Deux autres outils pour maîtriser les coûts : Info Pak et un « performance center » situé en France Pour éviter la multiplication d'errances dues aux nouveaux SI, à la formation de base, succèdent d'autres périodes. Ainsi, « Info Pak », sur SAP principalement, est destinée à développer et pérenniser la compétence des utilisateurs de PGI. Elle permet notamment d'industrialiser la création de la documentation utilisateurs (outil et métier) et de la rendre disponible sous forme d'aide en ligne. « C'est une documentation conçue sur-mesure pour les métiers de l'entreprise. Avec l'aide en ligne contextuelle, l'utilisateur peut s'autoformer dans le contexte de sa société », souligne Lionel Vigne. Autre avantage : RWD Technologies travaille en permanence avec SAP pour faire évoluer l'outil, sans que les entreprises soient dans l'obligation de changer constamment de système ou imposent à leurs utilisateurs de nouveaux et fastidieux apprentissages. Enfin, pour travailler à distance avec ses clients afin d'éviter les frais de déplacement qui peuvent monter jusqu'à 15% du total d'un projet, RWD Technologies réinvente le « performance center ». « Nos consultants peuvent travailler en amont sur le site, créer la documentation, intervenir à distance lorsque c'est possible. Des plateformes d'autoformation à distance par exemple sont envisageables, tout comme les phases de tests ou les simulations. Le client fait une économie notable sur les consultants et les déplacements. De notre côté, après une mission, nous apprécions que notre personnel se retrouve dans les murs de son entreprise. En termes de ressources humaines, ce n'est pas négligeable », indique Lionel Vigne qui insiste également sur l'aspect local du site, et non pas dans une perspective d'offshore déguisée. Cette analyse, doublée d'un intéressant chiffrage économique, rompt avec les codes de nombreuses SSII qui militent en faveur du « tout consultant » par la multiplication de missions en régie, et qui prennent le double risque de favoriser le turn-over d'un personnel parfois démotivé et en perte de repères, ainsi qu'une augmentation des coûts pour le client final. Reste à déterminer quelles évolutions permettra ce modèle économique, qui devrait prochainement être testé à plus grande échelle.