A l’occasion du Symposium de Gartner en Australie auquel notre confrère The Register a assisté, Julia Palmer, vice-présidente de la recherche a indiqué que 35% des charges de travail VMware seront exécutées sur d’autres plateformes d’ici 2028. Pour expliquer ce phénomène, il y a bien sûr la politique commerciale très agressives de Broadcom, mais l’analyste estime que les partenaires cloud du spécialiste de la virtualisation incitent leurs clients à migrer.

Cela fait suite à la modification récente des programmes de licence où les hyperscalers ne peuvent plus vendre les abonnements VMware. Les utilisateurs sont désormais obligés de les acheter directement à Broadcom et activer la portabilité des licences dans les infrastructures cloud. Selon Julia Palmer, cette décision montre que VMware ne considère pas les opérateurs cloud comme des partenaires stratégiques et elle pense que ce sentiment est réciproque. Mais AWS, Microsoft ou Google Cloud pensent qu’à terme ils convertiront les clients au cloud public.

Nutanix en bonne position

Dans son discours, elle a donné aussi des conseils pour choisir une solution alternative. En premier, les utilisateurs devraient d’abord envisageaient Nutanix. Bien que ses prix ne soient pas très inférieurs à ceux de VMware, sa plateforme est comparable et il propose de bons outils de migration. Le cloud public arrive en second, mais l’analyste rappelle que cette option n’est pas adaptée à toutes les charges de travail et peut s’avérer coûteuse.

Les offres de cloud hybrides et en particulier Azure Local de Microsoft constituent son troisième choix. Dans son récent magic quadrant sur ces offres, le cabinet a indiqué « D'ici 2028, 55 % des entreprises lanceront des démonstrations de faisabilité pour des produits d’infrastructures hybrides alternatifs afin de remplacer leurs déploiements basés sur VMware, contre seulement 15 % en 2025. » Mais Julia Palmer pointe les limites techniques d’Azure Local, dont le plus grand cluster ne prend en charge que 16 hôtes.  Elle évoque par ailleurs la possibilité de basculer sur Windows Server et Hyper-V mais elle estime que Microsoft pousse les utilisateurs vers Azure. Enfin, le dernier choix est Red Hat avec Openshift et Kubevirt, mais cette migration nécessite des compétences que peu d’entreprises possèdent. Pour conclure, elle déconseille de planifier la migration de toutes les charges de travail hors de VMware, car aucun concurrent de propose une plateforme supérieure et que la bascule complète peut prendre trois ans ou plus.