Pour Parthasarathy Ranganathan, chercheur chez HP Labs, la multiplication de systèmes de gestion de l'énergie au sein des processeurs, de la mémoire, du serveur, des logiciels et des circuits de refroidissement va nécessiter une collaboration totale entre ces différents composants d'une salle de serveur. « Que se passerait-il si tous ces systèmes (ndlr, de gestion de l'énergie) se mettent en place en même temps ? Comment puis-je m'assurer que l'ensemble ne va pas exploser avec des infos contradictoires ? », craint-il. Au-delà des techniques actuelles visant à alléger les salles de serveurs (comme la virtualisation) et à réduire la consommation électrique (comme les processeurs multicoeurs), Parthasarathy Ranganathan préconise une optimisation des applications installées et surtout une coopération holistique de tous les systèmes de gestion de l'énergie, sans que l'un d'entre eux n'entre en conflit avec les autres. Ce qu ele chercheur baptise alors « No Power Struggle Project ». Quel en sera le chef d'orchestre ? Quelle forme prendra la communication entre les différents composants ? Pour l'instant, ces questions restent sans réponse, la réflexion d'HP Labs n'en est qu'à ses prémices. IBM face à ce même problème a une réponse déjà prête, le « Cloud Computig » dont l'initiative Blue Cloud (qui permet aux utilisateurs d'utiliser une interface similaire au Web pour administrer leur systèmes d'information). Pour Laura Anderson, responsable des systèmes d'information au centre de recherche Almaden d'IBM : « Nous sommes au bord d'une nouvelle révolution. Nous parlons de faire quelque chose pour simplifier et intégrer ces éléments de façon à ce que de simples mortels (ndlr, non informaticiens) puissent les administrer. »