Désormais dans le top 3 des fournisseurs de solutions de stockage flash, derrière Dell EMC et NetApp, Pure Storage a bien grandi en 10 ans. La société, qui n’est plus vraiment une start-up, compte réaliser un chiffre d’affaires de 1,38 milliard de dollars pour cette année fiscale. Au troisième trimestre, elle a engrangé 372 millions de dollars avec une perte de 28,2 millions de dollars. Et pour le dernier trimestre se terminant en janvier 2019, Pure Storage s'attend à des revenus de l'ordre de 438 à 446 millions de dollars.

Pour atteindre ses objectifs, Pure Storage compte sur ses baies flash NAS et SAN, mais également sur trois solutions accrochées au cloud. Comme son concurrent NetApp, Pure Storage s’est rapprochée d’AWS pour proposer sa plateforme Purity sur les infrastructures d’AWS. Baptisée CloudBlockStore, cette solution permet aux entreprises de consommer du stockage en mode bloc à la demande comme s’il était on-premise, nous a indiqué Gabriel Ferreira, directeur technique de Pure Storage France. « Toutes les fonctionnalités de Purity on-premise seront disponibles dans le cloud ; nous masquons complétement AWS avec les applicatifs de Pure Storage. L’idée est d’accompagner vers le cloud public les clients qui utilisent déjà des ressources Pure Storage dans leur datacenters, afin de garantir une cohérence et éviter de recréer des silos. « Les clients doivent être en mesure de choisir leur infrastructure en fonction de ce qui est le mieux pour leur environnement, sans être limités par ce que la technologie peut faire ou l’endroit où elle fonctionne », explique Charles Giancarlo, CEO de Pure Storage, dans un communiqué de presse. Un seul socle management, Pure One, assure la cohérence des données stockées en local et dans le cloud d’AWS.

Back-up simplifié vers le cloud

Seconde solution mise en avant par Pure, CloudSnap for AWS, disponible aujourd’hui en version bêta, assure la protection dans le cloud des données hébergées sur une baie FlashArray. Des snapshots sont envoyés vers Amazon S3 ou Glacier, suivant la politique de conservation des données. L’idée est de remplacer le traditionnel disk to disk to tape par du flash to flash to cloud. Enfin StoreReduce for AWS exploite les actifs déduplication, sauvegarde, restauration rapide et gestion des données en mode objet de la société éponyme - rachetée par Pure Storage, il y a quelques mois - pour étendre le back-up au delà des baies maison. « Peu importe le stockage primaire, il est possible d’utiliser un logiciel de back-up comme NetBackup ou un autre, pour sauvegarder sur Flashblade et S3. La copie de Flashblade vers AWS assure le PRA ». L’envoi des données se fait en mode dédupliqué pour économiser la bande passante.

Ces trois services étroitement associés au cloud d’Amazon exploitent une supervision unifiée via Pure1. Signalons que le support des cloud Azure et GCP est déjà programmé et arrivera un peu plus tard pour proposer du multicloud aux utilisateurs. Pour les tarifs, Pure ne dévoile rien pour l’instant, mais il sera nécessaire de se tourner vers AWS pour régler les ressources utilisées. « La tarification des services Pure Storage de données dans le cloud est basée sur un modèle de consommation et sera comparable au coût de services similaires dans le cloud public », assure la société dans un bel exercice de communication. Enfin quant à la disponibilité de ces solutions en France, nous n’avons que cette réponse « les solutions annoncées par Pure seront disponibles dans toutes les grandes régions AWS dans le monde ». Sans plus de précisions pour la France. 

35 personnes en France

Dans l’Hexagone, Pure Storage emploie un peu plus de 35 personnes (estimation faite à partir de Linkedin), sur un total de 2v800 dans le monde avec environ 220 embauches par an. Si l’objectif financier est toujours d’atteindre les 2 milliards de revenus en 2020, il est de 1,4 Md$ pour 2019. En France, « 80% des ventes de Pure sont réalisées avec un PCA intégré avec un mixte de 80% en FC et 20% en iSCSI. Et 95% des machines vendues sont livrées avec des cartes flash NVMe. « Nous n’expédions plus que ça », nous a confié Laurent Martini, country manager de Pure Storage France.