Profitant de la journée de la Terre (le 22 avril dans les pays anglo-saxons), le collectif BAN (Basel Action Network) rappelle les méthodes douteuses de certains recycleurs de matériels électroniques qui se contentent de collecter les produits puis de les réexpédier à l'étranger. Ils envoient en effet les produits dans des pays qui récupèrent les métaux sans considération pour les dommages causés à l'environnement ni aux personnes par les produits toxiques contenus dans les machines. Une mise en garde à destination de toute la planète Le collectif BAN tire son nom de la convention de Bâle qui interdit l'envoi de déchets dangereux à l'international. Même si son action se concentre surtout sur le continent nord-américain (les Etats-Unis n'ont pas ratifié la convention), sa mise en garde vaut pour l'ensemble de la planète. Selon le collectif, « les recycleurs peuvent camoufler ce qui arrive aux déchets électroniques et passer par des négociants qui les réexpédient à l'étranger, tout en affirmant qu'ils ne le font pas. Il leur arrive aussi de dire que le déchet n'est pas détruit mais recyclé ou réutilisé. » Ce qui est encore pire pour l'environnement. Les trois quarts des matériels informatiques arrivant au Nigéria par ce biais sont si dépassés ou en mauvais état que personne ne veut les utiliser. Ils sont alors purement et simplement brulés pour récupérer les métaux précieux, libérant ainsi des toxines dangereuses pour l'environnement. Le BAN ne se contente pas de dénoncer les mauvais recycleurs, il travaille aussi à améliorer la situation avec de grandes entreprises comme Sony, Dell ou HP. A noter qu'il juge la France plutôt bon élève du recyclage, avec la ratification de plusieurs traités sur le traitement des déchets (contre l'exportation des déchets dangereux, l'enfouissage océanique et la disparition progressive de certains polluants).