Tout contrat de travail stipulant un salaire fixé à l'issue d'une procédure d'enchères électroniques inversées sera nul. Voilà ce que dit désormais la loi concernant cette pratique. Le texte de loi qui y fait référence a été adopté par le parlement le 8 mars dernier, dans le cadre de la loi sur l'égalité des chances. Il condamne une pratique dénoncée comme étant de nature à « déshumaniser la proposition d'embauche » par la députée UMP de l'Essonne Nathalie Kosciusko-Morizet, qui avait déposé un amendement le 30 janvier dernier pour l'enrayer. Ce texte avait été adopté par l'Assemblée Nationale suivant la procédure de l'article 49-3, puis examiné au Sénat. La parlement a finalement tranché en interdisant les procédures d'enchères électroniques « pour la fixation du salaire ». Toutefois, il faudra une grande vigilance si l'on souhaite s'assurer qu'elles ne se poursuivent pas. Toutefois, il faudra une grande vigilance si l'on souhaite s'assurer qu'elles ne se poursuivent pas. Comment éviter qu'une pression à la baisse des rémunérations ne soit exercée par des propositions tarifaires qui se succèdent en ligne pour un poste donné ? En France, le site web concerné, jobdealer.net, reconnaît la condamnation du principe d'enchères inversées. Il ajoute qu'il pourrait être amené à cacher les tarifs proposés par les candidats, si la pression s'accentue autour de cette question, afin que ceux-ci ne puissent enchérir en ligne. Il rétorque toutefois que cette pratique existe déjà et que le marché cherche à se voiler la face sur ce sujet. Il cite l'exemple des appels d'offre qui permettent aux entreprises de choisir les sociétés de services qui proposent les prestations au prix le plus bas. Il rappelle aussi qu'il permet à un employeur de choisir parmi plusieurs offres de compétences, sans que ni l'enchère, ni le fait d'indiquer une proposition salariale pour le candidat, ne soient obligatoires