Selon IDC, les ventes de stations de travail mobiles ont baissé de 1% en 2013 dans la région EMEA. Ce chiffre signe, certes, une nouvelle décroissance du marché. Mais il traduit tout de même une amélioration notable de la situation par rapport à l'année précédente lors de laquelle les livraisons avaient reculé de 20%. Les choses devraient continuer de s'améliorer en 2014 où les ventes de stations de travail mobiles sont attendues en hausse de 2,3%. D'après le cabinet d'études, le secteur va tirer profit du redressement de l'économie et du retour de la volonté d'investir des entreprises.

Malgré tout, l'inflation, les taux de chômage importants et les restrictions de crédit continueront d'être des obstacles à une hausse plus importante du marché des stations de travail mobiles. En outre, IDC indique que la crise de la dette qui frappe l'Union Européenne, marché le plus important et le plus mature pour les stations de travail, exerce une pression négative sur beaucoup d'économies et limite ainsi les grands projets publics. Prenant tous ces éléments en compte, Mohamed Hefny, analyste chez IDC, indique que les moyennes et les grandes entreprises resteront prudentes quant à leurs investissements IT, surtout lorsqu'il s'agit de stations de travail. Elles donneront davantage la priorité au cloud computing, aux infrastructures de postes de travail virtuels et aux applications mobiles.

Face à cette situation d'incertitude, les fabricants de stations de travail ne restent pas les bras croisés à attendre que leur marché se redresse. Ils sont déjà en train de mettre sur le marché des modèles plus petits, plus fin et plus légers dans l'optique de freiner l'usage croissant des PC portables professionnels haut de gamme en lieu et place des stations de travail. Ils misent pour cela sur une meilleure qualité au niveau du graphisme, une autonomie plus importante, d'avantage de mémoire ainsi que la possibilité de connecter les machines à plusieurs moniteurs à la fois.