Les collectivités locales s'impliquent de plus en plus dans la couverture numérique de leur territoire. C'est ce qui ressort du bilan établi par l'Avicca (Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l'Audiovisuel ) qui regroupe les deux tiers des villes câblées et les trois quarts des collectivités ayant lancé des réseaux ouverts aux opérateurs. Selon ce bilan, quinze marchés ont été attribués en 2006 pour de nouveaux réseaux contre onze en 2005. Cela représente un investissement de 448 M€, dont 126 M€ de financement public, notamment à travers la Caisse de Dépôts. Un investissement qui permettra d'améliorer la couverture en haut débit de sept départements (Charente-Maritime, Haut-Rhin, Haute-Garonne, Haute-Marne, Nièvre, Seine-et-Marne, Seine-Maritime), de cinq agglomérations (Angoulême, Clermont Communauté, Quimper, Toulouse sud-est, Valence), d'une partie de la ceinture parisienne (Sipperec) ainsi que de la Guyane. Ces projets visent à couvrir les dernières zones blanches - notamment à l'aide de technologies alternatives comme le CPL ou le Wimax -, à collecter du trafic avec une dimension très haut débit à destination des zones d'activité et des services publics, et à desservir les abonnés en fibre optique (FTTH). Toujours en 2006, treize réseaux sont entrés en exploitation grâce à l'initiative publique et quinze nouvelles procédures ont été lancées. Pour l'Avicca, les DSP permettent de rééquilibrer le territoire. « Sans cela, la concurrence renforcerait l'offre sur certaines zones au détriment des autres », affirment ses membres.