Il a été difficile de se connecter à Internet ce matin dans certaines parties de la France. De Grenoble à Strasbourg, en passant par Reims ou Graveline, plusieurs liens étaient hors service. La raison n’a pas tardé à fuiter sur les réseaux sociaux : Paris-Lyon : HS 10 mins plus tard, Paris-Strasbourg : HS 20 mins plus tard, Paris-Lille : HS. De son côté, Alexandre Corso, peering manager chez F5 Networks soulignait avoir « 6 liens down sur Paris avec 4 fournisseurs... ». Plusieurs coupures de fibre sont à déplorer à quelques minutes d’intervalle. Cédric O a confirmé ce problème dans un tweet en début d’après-midi : « Des coupures de câbles ont été confirmées en Île-de-France impactant le réseau fixe et mobile. Nous sommes en lien avec les opérateurs qui sont en train de rétablir le service. Les utilisateurs touchés peuvent utiliser le 112 depuis un mobile pour accéder aux services d’urgence.

La conséquence est directe, plusieurs opérateurs sont impactés, ainsi que les clients. Le site Downdetector a montré une forte hausse des plaintes en début de matinée sur différents FAI. Free a été particulièrement touché avec plusieurs zones touchées, essentiellement concentrées sur le Nord et l’Est du pays, ainsi que le Sud de l’Ile-de-France. D’autres opérateurs comme SFR et Orange ont subi des ralentissements et des interruptions mais dans une moindre mesure. A noter que les liaisons mobiles sont aussi touchées, car les câbles optiques alimentent les antennes-relais 4G et 5G. Bouygues Telecom semblait être un des rares opérateurs épargnés.

Si le rétablissement des liens va se dérouler de manière progressive, une enquête devra déterminer qui est derrière ces actes de malveillance. Quand on regarde les images publiées par Free dans l’Est de la France, les câbles optiques sectionnés sont situés dans des chambres (regards) dédiés. Il faut donc avoir connaissance de ces emplacements. Selon l’Obs citant une source officielle étatique, il s’agit « d’un acte de malveillance coordonnée », un évènement « grave » et « très rare ». La question est de savoir qui est derrière ces actes de sabotage du réseau fibre (militant ou autres).