Le  marché du recrutement dans les systèmes d'information et du web/digital est durablement porteur. 2014 voit une augmentation en volume des postes à pourvoir d'environ 5 %, et 79 % des entreprises avouent être préoccupées par le départ de leurs meilleurs collaborateurs. Tel est l'un des enseignements de la première étude* sur les salaires des informaticiens publiée par le cabinet de recrutement Robert Half Techologie. Celle-ci montre d'abord que près de 80,% des responsables et directeurs des ressources humaines (DRH) déclarent que la tendance dans leur entreprise est au gel des salaires. Gel également observé par plus de 60% de ces répondants concernant les bonus et les primes. Dans une proportion moindre, 20% des sondés parlent d'une augmentation des rémunérations dans la filière IT et 12,5% signalent une hausse des primes et bonus. Mais ceux-ci sont également soumis dans 12% des cas à une baisse, voire même à une suppression (14,5%).

Cependant, le cabinet relève des tensions légèrement à la hausse des salaires dans les métiers du web et du numérique, où la problématique de la fidélisation des populations de moins de 35 ans est cruciale. Les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d'activité sont à la recherche de ces profils. Or compte tenu de leur jeunesse, c'est un véritable challenge pour les attirer et les retenir car cette population est peu réceptive aux leviers traditionnels.

Jusqu'à 250 000 euros annuels pour un directeur multi-canal


En parallèle, le cabinet Robert Half a identifié les 3  jobs en or dans les technologies pour 2014. Il s'agit d'abord des directeurs des systèmes d'information, profils disposant de 15 à 20 ans d'expérience, qui sont rares sur le marché et dont le salaire se situe entre 100 000 et 180 000 euros annuels en région parisienne. Autre profession en vogue, le  directeur multi-canal qui maîtrise aussi bien la distribution physique que la distribution web. Sa rémunération varie énormément en fonction de son expérience et de la taille de l'entreprise (entre 100 000 et 250 000 euros par an en île-de-France). Aure fonction phare du secteur, le chef de projet technique, dont la mission consiste à développer ou à assurer la maintenance d'applications destinées soit au business des différentes directions de l'entreprise, soit aux plateformes des entreprises clientes. Celui-ci peut percevoir jusqu'à 110 000 euros par an en région parisienne. « Le marché de l'emploi des informaticiens est et restera un secteur porteur », confirme Fabrice Coudray, directeur de Robert Half Technologie. « On ne constate peut être pas d'envolée sur les salaires, mais une bonne fluidité avec des exceptions sur certains profils en tensions pour recruter les meilleurs ou pour retenir les bons au juste prix. »