Dans le secteur numérique, la pénurie de candidats par rapport aux nombres d’offres à pouvoir participe à la hausse des salaires des jeunes diplômés, et ce dès la sortie de l’école. A tel point que certains ingénieurs en cycle informatique sont mieux rétribués que leurs homologues diplômés d’établissements ayant une meilleure renommée. Dans son classement annuel 2020 des écoles d’ingénieurs, le magazine Usine nouvelle confirme une revalorisation salariale pour des profils d’informaticiens qui profite aux étudiants de l’Epita. Pour la première fois, l’école en Informatique et Technologies avancées appartenant au groupe Ionis détrône Polytechnique de sa première place, avec un salaire moyen annuel brut de 49 560 euros pour sa promotion 2018. En termes de salaire, le second rang revient à l’Ensae dans le domaine des statistiques et de l’administration économique, avec 48 500 de rémunération annuelle au démarrage.

Parmi les autres écoles d’informatique apparaissant au palmarès de celles qui payent le mieux, figure également l’Eisti. L’école internationale des sciences du traitement de l'information installée à Cergy et à Pau se targue d’un 4e rang avec 47 000 euros de salaires à l’embauche, juste derrière X (48 000 €). Outre Polytechnique, les Ponts ParisTech est la seule école du top 5 à déclarer de hauts niveaux de salaires de sortie, fait remarquer l’Usine nouvelle dans son analyse. Egalement bien positionnées, les paies moyennes à l’embauche des diplômés de l’Esme Sudria ( 44 600 euros) talonnées par l’Ece (44 500 euros), et par l’Estaca (44 400 euros), des établissements qui font par ailleurs leur entrée dans ce palmarès. Ces prétentions salariales de sortie sont par ailleurs proches de celles déclarées par l’Isep (44 330 euros), au même titre que l’Efrei Paris (44 310 euros), et l’Esilv (44 299 euros). 

A noter que dans ce classement, seuls les secteurs renseignés par les jeunes diplômés sont indiqués, ce qui explique que tous les secteurs ne sont pas représentés, précise le magazine spécialisé dans les sciences de l'industrie.