Le croirait-on. Le salaire "net-net" des cadres français, c'est-à-dire déduction faite des prélévements sociaux et fiscaux et ajusté de l'écart du coût de la vie, a plus progressé entre 2003 et 2004 (+3%) que celui des britanniques (+1,3%), des espagnols (+1,9%), des italiens (+2,2%) mais deux fois moins que celui des allemands (+6%). L'Apec, pour laquelle cette étude a été réalisée par le cabinet Hewitt Associates, portant sur 18000 rémunérations de cadres de dix fonctions (dont l'informatique), dont 11700 en France, explique cette différence de progression du salaire "net-net" par rapport aux collègues d'outre-Rhin par le poids des prélévements sociaux qui ne cessent d'augmenter en France. Mais tout est relatif. En termes de niveaux de salaires "net-net" des cadres, toutes fonctions confondues, la France occupe, en 2004 comme en 2003, la seconde place derrière le Royaume-Uni, quelle que soit la situation familiale. Pour les informaticiens, mariés avec deux enfants, couple sans enfants ou célibataires, les français se situent également en deuxième position. Quant au poids des prélévements effectués sur le salaire brut, l'enquête démontre que les familles de quatre (couple plus deux enfants) sont dans la situation la plus avantageuse s'ils sont en France, du fait d'avantages fiscaux plus significatifs. Avantages faibles en Italie, en Espagne et outre-Manche et qui disparaissent pour des salaires supérieurs à 100 000 euros. Les cadres célibataires français sont aussi mieux lotis en France, en Espagne et au Royaume-Uni, qu'en Italie et en Allemagne. Pour info: www.apec.fr