L'Américain SanDisk a rejeté l'offre officielle de rachat du Sud-Coréen Samsung. Le conseil d'administration de cette société, qui représente 15% du marché de la mémoire flash, a jugé insuffisante l'offre de 5,85 Md$ du numéro un mondial de la production de mémoire Flash NAND, avec 32% du marché. Les deux sociétés étaient pourtant en pourparlers depuis quatre mois, mais Samsung a fait son offre au moment où l'action de SanDisk tombait au plus bas : 15$ contre 60 au plus haut sur 52 semaines. Son dernier trimestre s'est clos sur une perte de 68 M$. Samsung semble vouloir continuer son offensive sur cette base de 26$ par action. La publication de son offre n'a pas fait dépasser les 24$ au cours de l'action de SanDisk sur le marché gris. SanDisk risque toutefois de devenir l'enjeu d'une surenchère entre Samsung, Toshiba, numéro deux mondial des mémoires flash, et Seagate. SanDisk est associé au Japonais dans des usines d'où sortent 27% de la production mondiale de mémoire flash (dont 15% sont utilisés par SanDisk dans ses cartes mémoire, marché dont il est le numéro un). Quant au numéro un mondial des disques durs, il pourrait voir en l'acquisition de SanDisk une excellente opération pour développer son activité dans le domaine des mémoires flash qui commencent à concurrencer les disques magnétiques sur certains segments de marché. Sans être à proprement parler un producteur de mémoire flash, l'Américain possède des technologies clés dans le domaine. Samnsung lui verse ainsi 350 M$ de royalities annuels. Et la R&D de SanDisk semble être en tête dans le domaine du stockage en 3D, technologie promise à un bel avenir. SanDisk a réalisé en 2007 un CA de 3,9 Md$, assorti d'un bénéfice net de 218 M$.