Avec une croissance annoncée de 43%, le marché de la virtualisation semble faire fi de la crise. Il semble même être stimulé par celle-ci. En effet, selon le Gartner cette hausse par les impacts positifs de la virtualisation : réduction du coût total de possession (TCO), amélioration de la souplesse, accélération de la vitesse des déploiements de ressources et réduction de la consommation énergétique. Le Gartner group distingue trois domaines dans ce marché : la gestion de la virtualisation des serveurs, leur infrastructure et l'hébergement de postes clients virtuels. En croissance de 42%, l'administration de serveurs génèrera à elle seule près de la moitié de la valeur du marché total. C'est en revanche sur le créneau de la virtualisation des postes de travail que le cabinet d'étude anticipe la plus forte croissance : +300 %. Mais, en valeur absolue, il n'atteindra que 11% de la valeur totale du marché. Le Gartner met d'ailleurs en garde les responsables de projet de virtualisation de postes clients. Une simulation budgétaire approfondie s'impose avant de se lancer. Ainsi qu'une sélection minutieuse des fournisseurs : le cabinet constate une profusion de fournisseurs dont certains sont qualifiés "d'opportunistes". Le manque de maturité des outils d'administration des postes clients virtualisés actuellement disponibles est aussi pointé du doigt. Du côté des fournisseurs, Gartner prédit qu'il faudra attendre 2013 pour que la part de marché de Microsoft se hisse à la hauteur de celle de VMware. L'éditeur de Redmond devrait faire sa percée par le biais des PME. En phase émergente, le marché de l'administration de la virtualisation fourmille de fournisseurs. Le Gartner en dénombre plus d'une centaine. Il prédit une forte consolidation au fur et à mesure que les acteurs traditionnels de ce marché (BMC Software, CA, HP et IBM) intégreront la virtualisation dans leur suite.