2015 s'annonce comme un exercice record pour CIS Valley. Lors du premier semestre, la SSII bordelaise a en effet dégagé un bénéfice d'exploitation de 291K€. Ce montant n'est pas seulement sept fois supérieur à celui enregistré à la même période un an plus tôt. Il dépasse aussi les 206 K€ de résultat d'exploitation que la société de services a publié pour l'ensemble de son exercice 2014. Selon Mathieu Le Treut, le directeur commercial de CIS Valley, cette performance témoigne de la pertinence du plan d'orientation stratégique mis en oeuvre par le prestataire de 2012 à 2014. « Une des idées centrales de ce plan était de mettre l'accent sur nos activités dans le cloud et l'infogérance. Elles dégagent bien plus de marge que nos services de distribution et d'intégration d'infrastructures », indique-t-il.

9 M€ de revenus attendus de l'infogérance en 2015

Résultat, l'activité cloud/infogérance de CIS Valley, qui représentait entre 4 et 4,5 M€ de facturations il y a trois ans, devrait générer 9 M€ de chiffre d'affaires en 2015. La montée en puissance de cette famille de prestations a été rendue possible en partie par le coup de pouce donné à CIS Valley par son actionnaire BPCE. Le groupe bancaire a permis à la SSII d'utiliser une partie des capacités de ses quatre datacenters et, par là-même, de pouvoir cibler davantage de clients, dont des grands comptes. « Jusqu'alors, nous ne disposions que d'un data center à Bordeaux qui tournait déjà à 70% de ses possibilités», relate Mathieu Le Treut.

Pour l'heure, cette stratégie de développement orientée vers le cloud et l'infogérance est déployée au détriment des facturations globales de l'entreprise. Cela n'a d'ailleurs rien d'illogique puisque ces deux activités génèrent des revenus différés dans le temps, à l'inverse de l'intégration d'infrastructures. De fait, CIS Valley a réalisé au premier semestre 2015 un chiffre d'affaires de 16,5 M€, globalement identique à celui du premier semestre 2014. Cette stabilité devrait d'ailleurs prévaloir pour l'ensemble de l'exercice en cours avec 33 M€ de revenus. L'entreprise n'aura donc toujours pas atteint, même avec un an de retard, son objectif qui était de réaliser plus de 50 M€ de chiffre d'affaires à l'issu de son plan 2012-2014.

Un nouveau plan d'orientation qui renforce les axes du premier

Ce « ratage » n'est toutefois pas de nature à remettre en cause la stratégie de renforcement des marges de l'entreprise à travers l'infogérance et le cloud. Son nouveau plan d'orientation stratégique 2015-2017 reprend en effet les fondamentaux de son prédécesseur en cherchant à les renforcer. Ce dernier point est illustré par la récente mise en place d'une division baptisée Cloud et Services qui consiste en un regroupement des activités d'infogérance et d'intégration d'infrastructures de la SSII. « Les clients chez qui nous intégrons des infrastructures nous demandent de plus en plus de leur fournir des services d'infogérance associés. Quant aux projets d'infogérance que nous mettons en oeuvre pour certaines entreprises, il comporte souvent une phase initiale équivalente à ce que nous faisons dans le cadre de l'intégration d'infrastructures », justifie Mathieu Le Treut.