Si plus des trois-quarts des employés en charge de la gestion des impayés n'utilisent pas de logiciels spécialisés, 60 % d'entre eux sont favorables à une digitalisation de cette tâche. C'est ce qu'a révélé une étude de l'Ifop et portant sur la gestion digitalisée des impayés. D'après celle-ci 80 % des employés chargés de cette tâche n'utilisent pas de logiciel dédié et un quart d'entre eux externalise ce procédé. Actuellement, seules 8 % des entreprises de plus de 250 salariés ont recours à un logiciel dédié au recouvrement, alors même que la gestion de la trésorerie est la priorité de la fonction financière, selon 41 % des sondés.

Les raisons à de tels résultats ? L'automatisation totale fait peur. En effet, 96 % des personnes interrogées estiment que l'intervention d'un humain reste nécessaire pour gérer les impayés et 63 % des employés qui ont déjà recourus à un logiciel de recouvrement jugent l'automatisation intégrale irréalisable. Les gestionnaires de crédit s'avéreraient être les plus réticents à cette automatisation, notamment par peur de perdre leur emploi. Au contraire, les directeurs généraux et DAF seraient les plus enthousiastes à une digitalisation de la gestion des retards de paiement.

60 % des sondés favorables à la digitalisation du traitement des impayés

Pourtant, en dépit des apparences, 60 % des répondants accueillent positivement la gestion digitalisée des impayés, et cela pour deux raisons principales : 58 % d'entre eux reconnaissent que cela pourrait faire évoluer leur rôle dans l'entreprise et 57 % estiment qu'ils pourraient ainsi traiter de nouveaux sujets, peut-être à plus forte valeur ajoutée.

L'étude révèle par ailleurs que la digitalisation du recouvrement renforcerait la relation client. En effet, les technologies d'intelligence artificielle et de machine learning, présentes dans la majorité des solutions de digitalisation de traitement des impayés, fourniraient une prédictibilité accrue des comportements des payeurs et de leur impact sur le flux de trésorerie. Ce qui profiterait ainsi à la relation des entreprises avec leurs clients et fournisseurs. Quant au choix de la solution, il reposerait pour 79 % des répondants sur la finesse du suivi qu'elle offre et la qualité des analyses réalisées. Et pour 74 %, sur la facilité et la rapidité de prise en main de l'outil.