La rumeur courrait depuis le mois de mars dernier, elle a été confirmée hier par Softbank via un communiqué de presse. Le propriétaire d’ARM a déposé en toute confidentialité un formulaire F-1 auprès de la SEC (Security Exchange Commission) en vue de l’introduction au Nasdaq du concepteur de puces. La firme japonaise précise que « le volume et la fourchette du prix de l’action n’ont pas encore été déterminés. L'introduction en bourse est soumise aux conditions du marché et à d'autres éléments, ainsi qu'à l'achèvement du processus d'examen de la SEC ».

Toujours dans le communiqué, Softbank rappelle qu’après l’IPO « ARM restera une filiale consolidée de Softbank Group ». Selon Reuters, l’IPO devrait se dérouler d’ici la fin de cette année et l’opération devrait permettre de lever entre 8 et 10 milliards de dollars, générant une valorisation estimée à 60 milliards de dollars. Pour mémoire, ARM a été vendu à Softbank en 2016 pour 32 milliards de dollars. Une opération importante pour le conglomérat japonais qui a enregistré une perte nette de 5,9 milliards de dollars pour le trimestre dernier (décembre 2022) en raison de la baisse des valorisation des entreprises de son portefeuille d’investissement.

L’officialisation de l’IPO solde aussi l’échec de la vente d’ARM à Nvidia. En 2020, ce dernier avait proposé 40 milliards de dollars pour s’emparer du concepteur de puces. La proposition a suscité une levée de bouclier de la part des concurrents de Nvidia (Qualcomm, Apple ou Samsung), mais aussi de plusieurs autorités de la concurrence dans le monde, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou dans l'Union européenne. Face à la multiplication des obstacles réglementaires, Nvidia avait préféré renoncer au rachat et Softbank avait alors évoqué la piste de l’IPO pour ARM.