Annoncé aux représentants des salariés début octobre, le projet de cession partielle des actifs concerne les sites Sogeti de Lille, Aix-en-Provence, Montpellier, Sophia Antipolis et une partie de la business unit banque en Ile-de-France, nous indique un porte-parole de Sogeti. Il s'agit d'une petite partie des activités de développements applicatifs de la société. Elles appartiennent à ce qu'en langage interne on nomme : la practice Application development et management services, ADMS. C'est 3% du chiffre d'affaires de Sogeti qui souhaite se recentrer sur d'autres types de développement en cédant ainsi trois fonds de commerce.

La société Alteca, qui a été choisie par Sogeti pour reprendre ces activités et ces effectifs, est discrète, mais présente sur plusieurs régions de France. Créée en 1996, elle se déploie sur quatre activités : assistance technique, conseil et AMOA, travail au forfait, TMA, avec des technologies IBM et Microsoft. Elle a réalisé, en 2011, 25 millions d'euros de chiffre d'affaires, avec 380 salariés.

Négociations sociales en cours

Chez Sogeti, 228 salariés sont concernés sur les 6 000 que compte la SSII en France et sur ses 1 000 salariés en développements applicatifs. Tous les collaborateurs transférés le sont avec l'intégralité de leur passé Sogeti : ancienneté, rémunération, qualification, affectation etc...  Les négociations sociales sont en cours au sein de l'UES Cap Gemini, les salariés concernés appartenant à plusieurs filiales de Sogeti : Sogeti France, Méditerranée, Nord, banque Ile de France. La CGT du groupe ne l'entend pas de cette oreille, elle parle de « plan social déguisé » et se demande quel sera le sort des salariés qui refuseront de partir chez Alteca (seront-ils considérés comme démissionnaires ?).

Les conditions sociales une fois remplies, l'opération pourra se faire, en janvier prochain espère Sogeti.

Alteca n'en est pas à sa première opération de croissance externe, rachetant Proval Ingénierie en 2004, Datasurf en 2009, Stratners en 2010.