Bull compte beaucoup sur l'Open Source pour assurer sa renaissance et le fait savoir. "Notre stratégie Linux constitue le seul moyen pour Bull d'avoir accès à un très large marché et de continuer à amener de l'innovation sur notre plate-forme", analyse Gérard Roucairol, directeur scientifique du constructeur. Dans son centre de R&D de Grenoble, la firme a regroupé environ 150 ingénieurs travaillant sur son offre Open Source. Avec trois directions de travail : des apports au noyau Linux, pour prendre en compte les besoins de la plate-forme matérielle, des développements autour de l'informatique de hautes performances (clustering) et des travaux sur les plates-formes distribuées, en misant sur Java pour masquer l'hétérogénéité des ressources notamment via le consortium ObjectWeb. Commercialement, le logiciel libre constitue pour Bull une bonne façon de répondre aux besoins d'une bonne partie de sa clientèle - les comptes publics et parapublics friands de solutions Open Source - et de fournir une solution d'évolution à sa base installée Gcos avec la plate-forme Novascale. Gérard Roucairol qualifie même cette gamme de machines, basées sur 1 à 32 processeurs Itanium 2, "de premiers mainframes Linux". "Ces machines offrent des fonctions naguère réservées aux grands systèmes, telles que la coexistence de plusieurs instances du système d'exploitation sur un ou plusieurs processeurs".