Fragilisé par sa mise en examen dans l'Affaire Tapie/Crédit Lyonnais qui ne concerne en rien l'opérateur de télécommunications dont il est actuellement PDG, Stéphane Richard reste pour l'instant à la tête de France Télécom Orange. Soutenu en interne par plusieurs syndicats et en externe par le Medef, le PDG a finalement obtenu un soutien de l'Etat dont les trois représentants au Conseil d'Administration vont donc voter le maintien en poste lors du Conseil d'Administration Extraordinaire qui se réunit ce lundi. Quatre des sept autres administrateurs ayant d'ores et déjà indiqué leur soutien, l'issue du vote ne fait donc aucun doute.

Le Président de la République, François Hollande, a justifié ce soutien de l'Etat par trois arguments : l'intérêt de l'entreprise à conserver son patron pour garantir sa stabilité, le soutien d'une partie des syndicats et des cadres et enfin le contenu de la mise en examen qui ne concerne en rien l'opérateur et ne gêne pas l'exercice du mandat du PDG.

Ce mandat s'achève mi-2014, dans un an. Son renouvellement n'est pas assuré. De plus, une évolution de la situation, comme une aggravation des charges pesant sur Stéphane Richard, pourrait amener une remise en cause de ce large soutien. Il est donc probable que l'entreprise prépare une succession en douceur après avoir évité une succession brutale.