Le groupe Plastic Omnium a certes débuté dans la fabrication de « bacs roulants » en plastique recyclé (conteneurs à ordures, poubelles...) mais cette branche historique, devenue une activité mineure, a fait l'objet d'une scission et d'une reprise majoritaire par le fonds Latour Capital adossé à Bpifrance. Sulo était une des marques du groupe, très présente notamment en Allemagne, et est ainsi devenu le nom de cette entreprise nouvelle fin 2018. Aujourd'hui, le groupe réalise un chiffre d'affaires mondial de l'ordre de 400 millions d'euros grâce à ses plus de 1800 collaborateurs, dont la moitié en France. Outre l'activité de fabrication de bacs roulants, l'entreprise s'est aussi développé dans les conteneurs enterrés et semi-enterrés, avec une clientèle toujours essentiellement composée de collectivités locales. Sulo assure également des services connexes tels que le nettoyage et la réparation des conteneurs, avec par conséquent des équipes nomades de terrain.
Entreprise industrielle aux process très matures, Sulo pâtissait cependant de très nombreuses procédures reposant sur des documents papier ou l'échange de mails. « A l'heure où les tablettes se généralisaient, les usines en ont eu assez ! » se souvient Karine Simon, responsable applications métiers à la DSI de Sulo. Qualité, sécurité, ressources humaines, logistique interne... autant de domaines où de multiples petits process généraient une masse documentaire encombrante et peu exploitable. Karine Simon spécifie : « nous voulions associer dématérialisation et mobilité pour régler tous nos petits soucis quotidiens ». Fin 2017, l'entreprise a donc cherché un partenaire et l'a trouvé avec Synertic et son SaaS low code Shapper.
La simplicité avant tout
« Notre but était d'avoir quelque chose de simple, facilement mis en place et permettant à des utilisateurs métiers de créer eux-mêmes leurs propres formulaires ou de les modifier » insiste-t-elle. Une plate-forme Low-Code en SaaS répondait parfaitement à cette demande. Dans l'usine de Langres, la DSI a d'abord créé deux premières applications. « Aujourd'hui, il y en a 35 » vérifie Karine Simon. Elle ajoute : « comme c'est simple (il ne faut que dix minutes à au pire quelques heures pour créer une application), les utilisateurs avancés peuvent créer ce dont ils ont besoin, même si cela n'est pas destiné à être très pérenne, par exemple pour réaliser une enquête. »
La DSI contrôle tout de même qui a le droit de faire quoi. Il n'est pas question de laisser se développer une anarchie préjudiciable et des utilisateurs à pouvoirs précis sont donc chargés d'être les interlocuteurs métiers et les seuls créateurs d'apps. Les apps développées sont générées sur un store privé et utilisables aussi bien sous forme d'applications Android / iOs (Sulo n'utilise qu'Android pour ses smartphones) qu'en mode web (pour tablettes et PC). La première application testée concernait une démarche essentielle : l'amélioration continue de la sécurité. N'importe quel utilisateur peut prendre en photo une situation à risque et en faire un rapport.
Les métiers très autonomes
Pour Karine Simon, « aujourd'hui, la DSI sert juste de support et de gestionnaire des droits. Ce sont bien les utilisateurs à pouvoirs qui sont les interlocuteurs métiers. » Un point important ayant amené à choisir cette solution est son mode de facturation : le nombre d'utilisateurs nommés n'a aucune importance, seuls comptant des métriques telles que le volume de données et les fonctionnalités ouvertes.
Les Apps générées se greffent sur l'annuaire Active Directory dans Azure de Sulo pour garantir le SSO. Les rapports et les données générés dans les formulaires des apps peuvent être réinjectés dans le SI de l'entreprise (via webservices ou PI) mais aussi, simplement, envoyés par mail ou exportés sous forme de fichiers textes CSV de la console d'administration. Enfin, en cas de coupure de réseau, un utilisateur peut très bien utiliser son app off-line en attendant un retour de connexion pour la synchronisation.
Très réticent au sujet du low code. La petite application du métier ne le reste jamais vraiment et que devient sa maintenance dans quelques mois, année ...
Signaler un abusQue le métier pilote le développement, logique. Par contre, que l'on retrouve en production des applications développées hors du tout processus de développement ... c'est un trop grand risque pour la maintenabilité sur le long terme.