Avec le rachat pour 4,1Md$ de StorageTek, Sun a finalement décidé de casser sa tirelire pour développer ses activités dans le stockage. Une opération attendue depuis qu'à la mi-avril, présentant des résultats moyens pour son troisième trimestre fiscal, Jonathan Schwartz avait indiqué vouloir dépenser une partie des 7,4Md$ de réserve de trésorerie dans des acquisitions.

Surtout, Sun cherche à endiguer le repli général d'une activité particulièrement atone sur le segment stockage.
Là où les ventes de serveurs constituaient un point d'entrée important pour la commercialisation d'outils d'administration il y a encore un an, la concurrence est désormais beaucoup plus rude. Et Sun se fait tailler des croupières par les spécialistes (EMC, Veritas, CA, voire Network Appliance) et par IBM, sur un marché plutôt florissant.
De plus, HP vient de faire montre d'un grand activisme. Mi-mai, le constructeur annonçait une refonte complète de sa gamme Storageworks.

Annonçant que les deux sociétés s'étaient mises d'accord pour un rachat en numéraire de l'ensemble des actions StorageTek (à 37$ par titre), Sun a insisté sur la nature complémentaire des deux offres.
Objectif annoncé : aider les DSI à simplifier la gestion de leurs données via les datacenters pour mieux se concentrer «sur l'intégration, la sécurité et… la ligne des coûts» (sic).
Sun commercialise actuellement une ligne de produits de stockage autour de ses systèmes StorEdge et de sa plate-forme de virtualisation.
De son côté, StorageTek a surtout cherché, ces derniers temps, à développer son offre ILM (Information Lifecycle Management, gestion du cycle de vie de l'information), acquérant dans ce cadre, à l'automne 2004, le spécialiste Storability Storage.