Super Micro Computer, alias Supermicro, a enrichi sa gamme de solutions de refroidissement liquide pour ses serveurs. En collaboration avec les clients, le constructeur concevra, mettra en œuvre et testera les dernières technologies de refroidissement liquide au niveau du rack. Selon l’entreprise, grâce au refroidissement liquide, il est possible d’améliorer l’indicateur d’efficacité énergétique (PUE, Power Usage Effectiveness) et le coût total de possession (TCO, Total Cost of Ownership) des datacenters de plus de 40 % en réduisant les coûts énergétiques.

Un renouvellement de serveurs obligatoire

Comme la plupart des fabricants qui prennent en charge le refroidissement liquide, Supermicro ne recommande pas la mise à niveau des installations existantes. Pour deux raisons : d’abord, cette mise à niveau coûterait trop cher, car il faudrait percer le rack et le châssis du serveur pour faire de la place pour la tuyauterie de refroidissement ; ensuite, il faudrait arrêter la totalité du rack ou du cluster pendant la mise à niveau, ce que la plupart des entreprises ne peuvent accepter.

Parmi les systèmes Supermicro sélectionnés, on trouve non seulement des serveurs tournant sur des puces x86, mais aussi des serveurs fonctionnant avec des GPU. Les SuperBlades, BigTwin et Ultra de Supermicro sont destinés aux charges de travail et à des applications exigeantes comme les applications d'IA, de calcul haute performance (HPC) et les charges de travail connexes nécessitant des CPU et des GPU à haute fréquence et à forte densité. La firme prévoit de travailler en étroite collaboration avec les clients pour déterminer la combinaison de solutions de refroidissement liquide la mieux adaptée. Les ingénieurs concevront la solution en fonction des types de systèmes choisis et de l'infrastructure du datacenter. Tout ou partie de ce dernier peut utiliser les technologies de refroidissement liquide pour optimiser l'environnement opérationnel.

Le refroidissement liquide concerne les différentes gammes de serveur dont celles intégrant des GPU. (Crédit Photo: Asetek)

3 types de refroidissement liquide

Supermicro propose donc trois types de refroidissement : le refroidissement direct sur puce (D2C), par immersion et par échangeur thermique à porte arrière (RDHx). Ces technologies sont disponibles individuellement ou combinées entre elles. Le refroidissement direct sur puce D2C est le type le plus courant. Une plaque chauffante à base de cuivre est fixée à l'unité centrale, mais au lieu d'avoir un ventilateur qui souffle sur la plaque pour la refroidir, de l'eau fraîche circule dans la plaque. L'eau refroidit la plaque et l'eau chaude est évacuée par un tuyau. L'eau passe ensuite par une boucle pour la refroidir.

Dans le système RDHx, un refroidisseur rempli d'eau est placé à l'arrière du rack. La chaleur évacuée du serveur est refroidie en passant sur le refroidisseur. Les racks de serveurs utilisant cet échangeur thermique eau/air peuvent générer beaucoup de chaleur et la température dans la salle des serveurs peut devenir très désagréable.

Dans le cas du refroidissement par immersion, la totalité de la carte mère est immergée dans un liquide non volatile. Ces derniers temps, l’usage de systèmes par immersion, autrefois marginal, est devenu plus courant. Par exemple, Microsoft a totalement adopté le système par immersion pour ses serveurs. Bitfury a même créée récemment une entreprise appelée LiquidStack, entièrement axée sur le refroidissement liquide par immersion, qui est devenue un acteur majeur dans ce domaine. Dans ce domaine, Supermicro a choisi l’entreprise Asetek, avec laquelle il a déjà travaillé dans le passé sur des projets d'immersion.